Fondateur de l'entreprise Ganotec, M. Gagnon est décédé subitement en 2009, à l'âge de 67 ans, alors qu'il était président de la Fondation de l'UQTR, une fonction qu'il occupait depuis 2001.
Lors d'une cérémonie empreinte d'émotions pour sa famille et ses amis, qui s'est déroulée hier soir au CAPS, l'UQTR a également dévoilé une plaque commémorative à l'effigie du défunt entrepreneur. L'oeuvre du sculpteur Roger Gaudreau sera d'ailleurs installée bien en vue au CAPS Léopold-Gagnon.
«Une cérémonie comme celle-là, ça me chavire. C'est une belle reconnaissance et j'espère que ça va porter fruits. Léo voulait donner l'exemple et on souhaite que ça va inciter les gens à poser le même geste que lui», a mentionné sa conjointe, Lise Guy, devant une salle bondée de gens venus rendre hommage à M. Gagnon.
Pour son ami et désormais président de la Fondation de l'UQTR, Jean-Guy Paré, ce don représente «un geste d'encouragement sans équivoque traduisant la vive motivation de M. Gagnon à offrir aux plus démunis la possibilité de réaliser des études universitaires».
C'est évidemment avec une énorme fierté que le recteur par intérim de l'UQTR, André Paradis, a annoncé la contribution financière de cet homme qui a notamment été à l'origine de la Virée du maire, en 1991.
«Léopold était animé par le goût du dépassement, l'engagement citoyen et le sens de la communauté. M. Gagnon croyait fermement en l'importance de la formation universitaire pour l'avancement de la collectivité. Nous lui en sommes extrêmement reconnaissants. Le CAPS de l'UQTR, fréquenté assidûment par M. Gagnon, portera désormais le nom de ce grand donateur».
Justement, le fait de donner le nom Léopold-Gagnon au CAPS revêt un cachet bien particulier puisque ce bâtisseur natif du Lac-Saint-Jean y venait pratiquement à chaque jour. «Ça faisait 25 ans que Léo venait nager ici à tous les matins», a noté Mme Guy.
«Avant c'est au Cégep qu'il nageait. Il faut savoir aussi qu'étant originaire de Saint-Prime, il a traversé le Lac-Saint-Jean. C'était un nageur émérite», a ajouté M. Paré.
Quatre bourses dès janvier 2012
Grâce à ce généreux don, la Fondation pourra remettre des bourses à des étudiants dans quatre sphères que M. Gagnon avaient particulièrement à coeur. Les premières bourses seront donc remises, en janvier 2012, à un étudiant de premier cycle, un étudiant monoparental, un étudiant ayant un handicap ainsi qu'un étudiant de deuxième cycle en génie.
«Léo avait beaucoup d'admiration pour les mères ou pères monoparentaux qui ont de la difficulté à retourner aux études. Aussi, nous avions un petit-fils handicapé qui est décédé, alors c'était important pour lui d'aider un jeune ayant un handicap pour qu'il puisse arriver sur le marché du travail. Puis, comme il était fier d'être ingénieur lui-même, il voulait les aider à poursuivre jusqu'au deuxième cycle», a expliqué Mme Guy.
«C'est un don exceptionnel qui permet de donner des bourses selon les critères que la famille a établis selon la volonté de Léopold Gagnon. On voit parfois ce type de dons planifiés aux États-Unis, mais il s'agit d'une première à Trois-Rivières», a fièrement renchéri M. Paré.
Évidemment, c'est tout le campus de l'UQTR qui sortira grandi de ce legs d'un million $ comme l'a souligné le recteur par intérim. «Ça nous place en meilleure posture pour favoriser l'émergence des talents», a reconnu M. Paradis.