C'est son entrevue avec la députée fraîchement élue de Berthier-Maskinongé, Ruth Ellen Brosseau, qui lui a valu les honneurs.
Martin Francoeur avait été le premier journaliste à obtenir une entrevue avec la candidate néo-démocrate, qui avait fait parler d'elle à travers le Canada en raison de son voyage à Las Vegas en pleine campagne électorale. Personne n'avait eu de ses nouvelles jusqu'à cinq jours après son élection, d'où le titre du texte de M. Francoeur: «Ruth Ellen Brosseau sort de son mutisme».
«C'est un honneur qui me touche beaucoup. Je savais que le texte de l'entrevue avec Ruth Ellen Brosseau avait eu un impact considérable, parce qu'on avait été les premiers à lui parler, mais j'étais loin de penser que ça me ferait remporter un prix journalistique. Ça fait du bien, c'est comme une bonne tape sur l'épaule», a mentionné M. Francoeur, après avoir été récompensé à l'occasion du congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.
Le jury, qui était formé de Valérie Lesage du Soleil, Carl Marchand de Radio-Canada Côte-Nord et Daniel Renaud du Journal de Montréal, a apprécié entre autres choses «la qualité de l'écriture et la structure du texte, parcouru d'un sens critique tout en étant objectif.
La pertinence des questions du journaliste, de même que ses observations attentives, suffisent à mettre en lumière les failles de la jeune députée», peut-on lire dans un communiqué décrivant les oeuvres récompensées.
Lors de son discours de remerciements, Martin Francoeur a invité ses semblables, qui écrivent pour des médias locaux ou régionaux, à être fiers de leur travail et à oser, eux aussi, présenter des articles à des concours.
«Ça démontre qu'il est possible de faire du bon journalisme en région, que ce n'est pas parce qu'on travaille pour un média local ou régional qu'on est moins journaliste que nos collègues qui travaillent pour les grands médias», a affirmé celui qui avait soumis pour la première fois un texte au prix Judith-Jasmin.
Stéphan Frappier, le rédacteur en chef du Nouvelliste, reconnaît que «Martin Francoeur mérite pleinement cet honneur qui rejaillit sur toute l'équipe du journal».
«Le Nouvelliste a travaillé fort pour obtenir cette entrevue et nous sommes fiers d'avoir été les premiers à parler à Mme Brosseau après son élection. La grande part du mérite revient cependant à M. Francoeur. Étant donné que nous avons réussi à faire l'entrevue tard le vendredi après-midi, il a dû faire preuve de rapidité pour traduire fidèlement les propos de Mme Brosseau pour un texte à paraître partout dans le réseau Gesca dès le lendemain matin. C'était du travail vite fait et très bien fait!» a-t-il partagé.