Intimidation: la GMN de l'APCHQ nie tout

Ronald Ouimet

Le directeur du service de la conciliation à la Garantie des maisons neuves de l'APCHQ, Ronald Ouimet, nie en bloc les allégations d'intimidation et de menaces dont a fait part, mardi, le porte-parole des victimes de la pyrrhotite, Yvon Boivin, devant la Commission de l'économie et du travail à Québec.


Ronald Ouimet réfute les propos selon lesquels l'avocat de la GMN aurait menacé Yvon Boivin de poursuite et assure n'avoir jamais intimidé le porte-parole de la Coalition Proprio-béton, en 2010, à l'occasion d'une rencontre entre les victimes de la pyrrhotite et la GMN.

«Jamais la GMN n'a menacé M. Boivin de mise en demeure ou quoi que ce soit», affirme M. Ouimet.



Lorsque l'APCHQ a fait l'acquisition de la garantie Maîtres Bâtisseurs, la Coalition Proprio-Béton, dont M. Boivin est porte-parole, s'était inquiétée de la transaction et avait parlé de «faillite déguisée de la GMN.»

Selon Ronald Ouimet, cette déclaration avait généré des appels, à la GMN, de bénéficiaires et d'entrepreneurs inquiets.

«Notre avocat a communiqué avec l'avocat de M. Boivin pour le sensibiliser à cette question en disant: Ce serait important que votre client fasse attention à des révélations de cette nature parce que ça peut générer des inquiétudes et à la limite, des mises en demeure qui pourraient survenir par les gens qui se voient inquiétés par la situation et qui pourraient poser des gestes», nuance Ronald Ouimet.

«À la suite de ça, l'avocat de M. Boivin a communiqué avec son client, M. Boivin, pour l'informer de la situation», résume-t-il.



«Dans les jours qui ont suivi, il n'y a pas eu de rétractation comme telle, mais d'autres commentaires à l'effet que ce n'était peut-être par exactement ce qu'il voulait dire», ajoute M. Ouimet.

«Les événements où M. Boivin parle d'intimidation et de menaces, sincèrement, c'est totalement faux», ajoute Ronald Ouimet.

«J'ai toujours adopté une attitude d'ouverture, d'écoute, d'empathie et de recherche de solution et c'est la même chose pour le personnel de la GMN», insiste le directeur.

Mardi, le député de Verchères, Stéphane Bergeron, a pourtant confié à la Commission qu'il avait vécu des situations semblables, dans son comté, à ce que décrivent les victimes de la pyrrhotite de Trois-Rivières à propos des plans de garantie.

Encore une fois, Ronald Ouimet nie tout. Il affirme que le dénouement des situations vécues dans ce comté (mauvaise portance du sol et pyrite) s'est déroulé de façon «extrêmement cordiale. Ça s'est bien réglé. À mes yeux, ça s'est bien déroulé», affirme-t-il.

L'autre déclaration de M. Boivin sur laquelle le directeur de la GMN a tenu à réagir, c'est cette réunion des victimes à laquelle M. Boivin dit avoir été exclu puis avoir été réintégré lorsqu'il a découvert qu'un entrepreneur poursuivi par les victimes était présent dans la salle.



«On avait convoqué les gens du lot numéro 2. M. Boivin était dans le lot numéro 3. Il ne s'est pas annoncé. Quand je l'ai vu arriver, je suis allé discuter avec lui. C'est vrai qu'on s'est retiré dans une salle pour discuter et on a convenu qu'il pouvait assister à la rencontre, mais comme observateur», explique Ronald Ouimet. «D'aucune manière il n'y a eu intimidation, menaces ou quoi que ce soit», affirme-t-il.

Interrogé à savoir s'il entendait donner suite aux propos de M. Boivin en Commission parlementaire et devant les médias, Ronald Ouimet a répondu: «C'est dur à dire. On va regarder l'ensemble du dossier. On se réconforte, d'une certaine manière, avec l'opinion générale des gens», dit-il.

La GMN avait en effet dévoilé les résultats d'un sondage de satisfaction, l'an dernier, qui était en sa faveur. Elle en dévoilera un autre, prochainement, selon lequel les bénéficiaires sont satisfaits de ses services.