Jusqu'à la récente étude favorisant la rive nord, la CCICQ n'avait jamais tranché pour l'un ou l'autre des tracés, se contentant d'appuyer le principe d'un train rapide comme mode de transport alternatif. Mais la divulgation du rapport Écotrain a amené l'organisme à consulter ses membres et plus de 70 % des répondants à un sondage interne se sont montrés favorables à l'appui du dossier et au tracé rive-nord.
Selon le président de la CCICQ, Jean-Denis Girard, il est évident que ses membres de la portion riveraine de Bécancour et de Nicolet-Yamaska bénéficieront à coup sûr des retombées économiques d'un tel projet. «La grande majorité des entreprises membres de notre regroupement est située dans la portion riveraine du Saint-Laurent. Il existe donc un lien d'affaires franc et solide entre celles-ci et les entreprises de Trois-Rivières», fait-il remarquer.
Selon lui, un train rapide liant Trois-Rivières aux grands centres urbains serait «très profitable. «Nous partageons le même espace économique et les gens qui habitent en banlieue de Montréal prennent 1 h 30 pour se rendre au centre-ville tandis que le train rapide pourrait amener les gens en partance de Trois-Rivières en seulement 1 heure», poursuit M. Girard.
Tout comme la CCITR, la CCICQ est convaincue que la concrétisation d'un train rapide rive-nord favoriserait la création d'emplois, l'arrivée de nouvelles entreprises et de nouveaux résidents dans les deux régions. Ceux-ci les choisiraient pour leur proximité des grandes villes et leur faible coût de la vie.
«Depuis quelques années, notre économie souffre du départ des grandes entreprises industrielles. Dans les circonstances, plusieurs petites entreprises subsistent difficilement. De tout évidence, plus il y aura de nouvelles entreprises et de nouveaux résidents dans nos régions respectives, plus nos PME pourront croître et par ricochet, rendre notre région plus attrayante et économiquement prospère», soutient M. Girard.
«Pour permettre au ministre de saisir clairement le message que lancent conjointement les chambres de la rive-nord et la rive-sud, je reprendrai ses mots et affirmerai que le train rapide est, sans contredit, un puissant moteur économique national qui stimulera la croissance économique et la création d'emplois, même dans le contexte d'incertitude économique mondial dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui», renchérit Me Luc Therrien, président de la CCITR.
«Nous insistons sur l'importance de rencontrer le ministre des Transports fédéral, Denis Lebel, pour que s'expriment, conjointement, les 927 membres représentés par la CCITR avec les 839 membres représentés par la CCICQ auxquels s'ajoutent les 2000 membres additionnels de l'Alliance régionale des chambres de commerce de la Mauricie quant à notre vision partagée du développement socioéconomique» insiste Me Therrien.
«Nous avons une volonté ferme de contribuer activement au développement socioéconomique de notre milieu, mais encore faut-il que le gouvernement nous en donne les moyens», concluent les deux présidents.