Un vote crucial... un peu retardé?

Le vote sur la résolution concernant le contrat de l'architecte Paul Laurendeau aurait pu être pris il y a un mois et demi. Mais il semble que le maire Yves Lévesque voulait attendre d'avoir tous ses conseillers pour que la résolution soit adoptée. C'est du moins ce que prétend le conseiller André Noël, qui a révélé lundi soir que la fiche explicative associée à la résolution était datée du 26 septembre.


Les fiches explicatives sont des documents à l'usage des conseillers et des fonctionnaires qui sont attachés à chaque point figurant à l'ordre du jour. Dans le cas de la résolution portant sur le contrat de services avec l'architecte Paul Laurendeau, la fiche descriptive était datée du 26 septembre, avec les informations complètes et à jour. Le dossier était, dit-on, prêt pour décision.

Or, le point n'a pas été inscrit à l'ordre du jour de l'assemblée publique du conseil du 3 octobre, semble-t-il parce qu'il restait des points à vérifier, ni à celui de l'assemblée du 17 octobre. Selon le conseiller Noël, il est clair que c'est parce que le conseiller du district de Saint-Louis-de-France, Michel Bronsard, était absent à cette assemblée et que la résolution n'aurait vraisemblablement pas été adoptée si le maire et les huit conseillers qui lui sont infailliblement fidèles n'avaient pas tous été présents.



On l'a vu lundi, le conseiller du district des Terrasses, Yves Landry, s'est rangé dans le même camp que le Groupe des sept et a voté contre le projet. Si un conseiller proche du maire avait été absent, le vote se serait terminé 8 pour et 8 contre - incluant le vote du maire - et la résolution aurait alors été battue puisqu'une égalité des voix équivaut à rejeter une résolution.

Le maire Yves Lévesque a tourné à la dérision l'explication du conseiller Noël lundi soir. «Voyons donc! C'est n'importe quoi», a-t-il répliqué au représentant du Groupe des sept, avant de finalement donner la parole à un autre intervenant.

Si l'hypothèse soulevée par André Noël est plausible pour le 17 octobre dernier, elle l'est moins pour celle du 3 octobre, à laquelle assistaient tous les conseillers. Et à ce moment, la fiche explicative avec la mention «pour décision» était déjà prête depuis une semaine. Lundi, le vote d'Yves Landry a surpris un peu tout le monde.

Le conseiller du district des Terrasses justifie sa décision par le cumul des coûts excédentaires par rapport au projet initial, par l'absence d'étude de rentabilité des espaces commerciaux, par l'absence de budget pour l'aménagement de la place publique autour de l'amphithéâtre ou encore par des doutes quant au seuil de rentabilité de l'amphithéâtre.