Les erreurs à éviter toutefois, se situeraient davantage au niveau de la place et du rôle des acteurs déjà en place dans ces deux partis (chefs, députés, conseillers politiques, employés permanents et membres) que des programmes politiques eux-mêmes même si cette dernière question n'est pas négligeable.
Si tout le monde pointe du doigt la question nationale et le rôle du privé dans la santé comme étant des possibles pommes de discorde entre les deux formations politiques, puisqu'elles ont des positions très différentes sur ces questions, Robert Deschamps rappelle pour sa part qu'en repoussant de 10 ans la question nationale, la CAQ l'a pratiquement balayée définitivement sous le tapis. Quant à la place du privé dans la santé (la CAQ est contre l'ADQ est pour), il y a longtemps qu'il s'y est installé, note Robert Deschamps, et ne pas le reconnaître relèverait de l'hypocrisie.
L'ex-député ne cachait pas sa satisfaction de voir les deux partis se rapprocher lui qui, il y a quelques mois, a présenté une résolution à la Table régionale de l'Action démocratique du Québec en Mauricie demandant instamment à Gérard Deltell de faire des gestes concrets et rapides et d'entamer des discussions sur une fusion avec la CAQ. Il se met maintenant à espérer que l'union soit consommée d'ici le mois de décembre afin que le nouveau parti soit fin prêt pour une élection même hâtive.
«Il faut unir toutes les forces vives pour battre le gouvernement actuel qui, selon moi, a perdu le contrôle de l'appareil gouvernemental et des intérêts du Québec. Notre chef l'a compris. Même notre fondateur, Jean Allaire se déclare pour une alliance des deux partis.»
Une place de choix pour Deltell
Selon Robert Deschamps, Gérard Deltell ne peut qu'occuper une place très importante dans le nouveau parti, pas moins que le numéro deux.
«J'admire mon chef d'avoir montré une grande ouverture et d'être très pragmatique dans ce dossier. Il fait preuve d'un certaine humilité car c'est un chef qui a fait ses preuves. Je le vois très bien être le numéro deux pour soutenir M. Legault», insiste M. Deschamps qui a lui-même soutenu M. Deltell lors de la course à la direction de l'ADQ.
Il souhaite également que dans la nouvelle alliance, les députés de l'ADQ puissent prendre la parole au nom de la coalition, au salon bleu de l'Assemblée nationale
Et l'avenir? Les noms de Francine Gaudet, Sébastien Proulx, Donald Martel et même le sien circulent comme candidats possibles en Mauricie et au Centre-du-Québec.
M. Deschamps ne veut rien confirmer personnellement tout en de disant toujours passionné de politique. Il dit espérer qu'il y ait de vraies assemblées d'investiture pour le nouveau parti, même dans les circonscriptions «avec de gros noms.»
«Je sais que des gens disent que François Legault veut choisir lui-même les candidats. On dit aussi que plusieurs personnes ont présenté des C.V. Mais le tout devrait se terminer par des investitures si on parle d'un vrai parti démocratique. C'est ce qui va rendre la chose intéressante», prédit-il.
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