Pyrrhotite: les victimes réitèrent leur demande d'aide à la Ville

Le porte-parole de la Coalition Proprio-béton, Yvon Boivin, a vivement critiqué le travail du maire Yves Lévesque dans le dossier de la pyrrhotite, lundi soir, lors du conseil municipal, réclamant de nouveau un meilleur soutien de la Ville.

Les victimes de la pyrrhotite sont revenues à la charge, lundi soir lors de la séance du conseil municipal, réclamant un meilleur soutien de la Ville de Trois-Rivières dans le dossier.


Au terme des nombreux commentaires sur le dépassement de coûts pour l'amphithéâtre, le conseiller Yves Landry a demandé au maire Yves Lévesque pourquoi sa demande d'aide demeurait sans réponse depuis plusieurs semaines.

Depuis le mois d'août déjà, le conseiller du district des Terrasses espère obtenir une résolution afin de conclure une entente qui permettrait de mettre en place deux volets bien précis.



Tout d'abord, il y aurait la mise sur pied d'un centre d'information, en collaboration avec l'organisme Ecof-CDEC Trois-Rivières, pour prendre le relais de la Coalition Proprio-béton «afin d'aider les victimes potentielles de la pyrrhotite».

«Cette même personne aiderait au recrutement de bénévoles et aussi à l'identification des victimes. Le deuxième volet, c'était l'aide physique (à travers Multi-boulot) pour avoir trois personnes, pendant une journée, afin de donner un coup de main», note M. Landry.

«Le contrat devait être octroyé au mois d'août, après en septembre. Ensuite, ça s'est décalé de mois en mois», ajoute le conseiller.

Cri du coeur



Au terme de l'intervention du conseiller Landry, le porte-parole de la Coalition Proprio-béton, Yvon Boivin, a pris la balle au bond pour critiquer de façon très virulente le travail de la Ville de Trois-Rivières dans la gestion du dossier.

«J'ai honte du maire de Trois-Rivières comme victime de pyrrhotite. Vous allez passer à l'histoire dans ce drame-là. Vous êtes le pire maire qui avez traité une situation d'urgence. C'est horrible ce que vous faites», a-t-il lancé.

Encore une fois, M. Boivin a réitéré son souhait que la Ville apporte un soutien de trois millions $ pour les victimes, déplorant que certains secteurs soient privilégiés au détriment des victimes. «Vous donnez des millions pour aider la culture, au Grand Prix, vous achetez un arbre de Noël de 32 000 $ et nous autres, c'est ''arrangez-vous avec votre trouble''».

Les demandes de M. Boivin ont également reçu l'appui de Jacques Rheault, également victime de la pyrrhotite, qui espère une réponse rapide de la Ville afin de pouvoir créer le comité de soutien aux victimes.

«J'ai fait beaucoup de démarches auprès de tous les commerçants en matériaux de construction et la majorité embarque dans un programme de rabais privilégié. On pense pouvoir réduire la facture des victimes de 30 %. Ce n'est pas rien. J'aimerais savoir quand l'entente sera finalisée pour que les victimes puissent commencer à recevoir de l'aide», a-t-il indiqué lors de son allocution.

Le maire Lévesque a toutefois rappelé que la Ville ne pouvait pas piger dans les coffres pour un dossier comme celui de la pyrrhotite.

«À la Ville, on ne peut pas prendre les fonds publics dans une cause civile. La Ville doit intervenir où on a un lien de responsabilité. Alors, on ne peut pas prendre trois millions $ dans le compte de taxes dans une cause où on a aucune responsabilité», a tranché M. Lévesque.