Le député de Nicolet-Yamaska, qui a quitté le Parti québécois en juin dernier, a présenté mardi à Montréal une plateforme en 64 points décrivant ce que sa formation entend faire si elle prend le pouvoir.
Ainsi, ce rapatriement de pouvoirs serait suivi de la préparation d'une constitution qui serait soumise à un référendum, constitution dans laquelle on retrouverait une déclaration de souveraineté.
Sur le plan économique, Option nationale entend nationaliser les ressources naturelles afin que l'État soit le maître d'oeuvre de leur développement, mais en collaboration avec le secteur privé pour l'exploration et l'exploitation. Jean-Martin Aussant caresse par ailleurs le rêve de construire un monorail électrique suspendu reliant les différentes villes du Québec. Son parti propose également de créer une Banque du Québec qui agirait comme guichet unique regroupant les différents outils publics de développement économique.
La plateforme avance par ailleurs l'idée de décentraliser les principales activités gouvernementales en créant des Conseils régionaux où seraient regroupées les agences de santé, les commissions scolaires et les conférences régionales des élus, et dont les dirigeants seraient élus.
En matière d'éducation, Option nationale se range du côté de la gratuité scolaire à tous les niveaux, incluant l'université, et annonce une révision du financement des réseaux d'éducation francophone et anglophone, estimant que ce dernier reçoit une part disproportionnée d'argent public en regard à son poids démographique.
Plusieurs propositions tournent autour du renforcement de la Loi 101 et du fait français et, en matière institutionnelle, Option nationale prône un mode de scrutin proportionnel, des élections à date fixe, un financement entièrement public des partis politiques pour mettre fin au trafic d'influence.
Deux commissions sont aussi proposées: l'une, sans surprise, sur l'industrie de la construction et l'autre sur la concentration des médias.