En fait, le travail de comté dans une région dont elle ignorait tout avant son élection la passionne. Beaucoup plus que son travail à Ottawa qui exige de longues heures de travail sur des sujets pointus, comme l'éthique et la Loi d'accès à l'information, deux dossiers dont elle a la responsabilité à titre de membre du caucus de l'opposition officielle.
«Beaucoup de gens ignorent en quoi consiste notre travail à Ottawa, confie la députée dans un français de plus en plus fluide (elle suit toujours des cours). Même mes parents ne savent pas exactement ce que je fais. Il faut expliquer.»
Vraiment, c'est dans sa circonscription qu'elle s'épanouit le mieux dans son nouveau rôle. Le «traumatisme» de l'élection étant chose du passé, elle se fait un point d'honneur d'accepter les invitations, de participer aux fêtes, festivals et rassemblements. Elle est même apparue sur un char allégorique lors de la parade du Festival de la galette de Louiseville, flanquée de Thomas Mulcair.
Elle a ouvert son bureau en juillet, lors d'une grande fête champêtre et son été a été entièrement consacré à une grande tournée des 34 municipalités de Berthier-Maskinongé.
Mme Brosseau a dû aussi intervenir dans quelques dossiers de pyrrhotite à Trois-Rivières-Ouest. Elle reçoit également des gens touchés par des coupes à l'assurance-chômage. Elle admet par contre avoir encore peu de connaissances des dossiers économiques de son comté.
Tout comme sa collègue Lise Saint-Denis, la députée ne peut encore compter sur une association de comté mais des gens y travaillent, assure-t-elle. Elle trouve important que ses électeurs puissent prendre part à la course à la direction du NPD. Cela dit, elle n'a pas encore pris position pour un des huit candidats.
Par ailleurs, Mme Brosseau est heureuse que la contestation de l'élection dans Berthier-Maskinongé par le Parti libéral et le Bloc québécois est maintenant chose du passé.