Un répit pour les proches aidants

La ministre Marguerite Blais a annoncé la création d'un centre de soutien aux proches aidants au Centre-du-Québec.

Le Centre-du-Québec obtiendra un centre de soutien aux proches aidants qui prennent soin d'un parent. L'annonce en a été faite dimanche par la ministre québécoise des aînés, Marguerite Blais, qui a aussi indiqué qu'elle accordait du financement à quatre autres nouveaux centres répartis à travers le Québec.


Ces cinq carrefours de soutien aux proches aidants (Appui), sont issus d'une initiative public-privé entre Québec et la famille Chagnon. Appui gère un fonds de 200 millions $ sur 10 ans, dont 150 millions sont issus de Québec et 50 millions de Lucie et André Chagnon, par l'entremise de la firme Sojecci ll.

En région, Appui Centre-du-Québec disposera d'un budget de quelque 490 000 $, par an pendant dix ans.



«Ces sommes vont servir à soutenir des services d'information, de formation, de soutien psychologique et de répit pour les proches aidants. Le carrefour n'offrira pas de services en tant que tels. Ce qu'il va faire, c'est qu'il va soutenir les organismes du milieu pour qu'eux offrent des services de proximité aux proches aidants», explique Hélène Gervais, présidente du conseil d'administration provisoire d'Appui Centre-du-Québec.

Ainsi, ces carrefours serviront de guichet unique pour avoir accès aux services déjà offerts par le milieu communautaire et ne prennent donc pas la forme d'un lieu de service physique. Des fonds sont aussi prévus pour appuyer directement les organismes de soutien aux aînés.

Les proches aidants auront ainsi moins de démarches à effectuer pour avoir une journée ou deux de répit afin de se reposer, évalue la ministre.

En plus du Centre-du-Québec, Montréal et Québec obtiendront chacun un centre, tout comme l'Abititi-Témiscamingue et la Jamésie, dans le nord-ouest de la province. Huit régions du Québec avaient déjà leur carrefour.



Le guichet centriquois sera distinct de celui qui devrait être annoncé sous peu pour la Mauricie. La ministre Blais a affirmé que le gouvernement voulait voir des carrefours de soutien s'installer dans chaque région du Québec d'ici la fin de l'année prochaine.

Pour les intervenants socioéconomiques et politiques centricois, il était important d'obtenir un centre distinct de celui de la Mauricie et des représentations avaient été faites à cet effet, indique Mme Gervais.

«On voulait s'assurer d'avoir une proximité avec les organismes du milieu», dit Mme Gervais pour expliquer sa requête. De même, poursuit-elle, le milieu des aidants naturels n'était pas organisé de la même manière en Mauricie et au Centre-du-Québec.

Ce printemps, la ministre Blais avait ainsi expliqué en Commission des relations avec les citoyens que, même si la Mauricie et le Centre-du-Québec constituent une région pour le ministère de la Santé, il avait été résolu que les deux régions aient chacune leur carrefour de soutien.

«Après consultation avec les aînés, on a décidé qu'il y aurait deux carrefours de soutien aux proches aidants. Pourquoi? Par respect pour la communauté, malgré le fait qu'il n'y ait qu'une région sociosanitaire», avait alors indiqué la ministre.

Au Centre-du-Québec, le carrefour de soutien est encore en phase d'implantation, avertit Mme Gervais. Une étude a été commandée afin de dresser un portrait des services offerts aux proches aidants. Le document doit être déposé le 20 décembre prochain. «À partir de ça, on va déterminer les priorités régionales», mentionne Hélène Gervais.