Le président des Cataractes de Shawinigan, Réal Breton, reste de glace devant le sondage qui prouve qu'une majorité de Trifluviens aimeraient encourager une équipe junior dans leur ville. Pour la plus vieille concession de la LHJMQ, qui détient un droit de veto territorial, c'est un scénario qui ne tient pas la route avec les données économiques de 2011.
«Le marché est trop petit pour avoir deux clubs. Bien sûr, le retour de la rivalité serait l'fun, mais on fait quoi après les huit matchs entre nous? Il en resterait soixante, on se disputerait les commanditaires, le bassin d'amateurs, les événements qui ne touchent pas au hockey dans nos amphithéâtres. En bout de ligne, ça donnerait deux concessions chancelantes plutôt qu'une en bonne santé financière.»
Si jamais Trois-Rivières finit par se doter d'un amphithéâtre répondant aux normes de la LHJMQ et qu'un groupe voulait ressusciter les Draveurs, Breton et sa bande accepteraient volontiers pour voir si c'est possible de trouver un terrain d'entente. Mais Breton doute que la conversation soit longue. «En affaires, tu réponds lorsque le téléphone sonne», image-t-il.
«Ceci étant dit, ces promoteurs devraient nous faire la démonstration que, financièrement, ça peut être viable à long terme et je ne vois pas comment ils pourraient y arriver.»
«Nous avons une moyenne de 3100 amateurs à nos matchs. Est-ce qu'il peut y avoir 6200 amateurs de hockey en Mauricie qui assistent à tous les matchs juniors? Pour bien fonctionner, ça prend un budget d'opération d'au moins 1,6 million $. Est-ce que le milieu peut amener 3,2 millions $ au hockey junior en Mauricie? Les enjeux financiers sont bien différents qu'à l'époque où Draveurs et Cataractes cohabitaient.»
«La bonne nouvelle, c'est que les Trifluviens ont déjà une équipe junior dans leur cour... et ce sont les Cataractes! On fait beaucoup d'efforts pour régionaliser notre équipe et on va continuer d'en faire...»