Maryse Brouillette, une des résidentes du secteur, a clairement demandé au conseiller du district de Laviolette, Guy Daigle, d'acheminer au conseil et au service de l'évaluation de la Ville une demande de dévaluation temporaire compte tenu de la situation actuelle. De nombreuses propriétés du quartier, rappelons-le, ont été inondées à deux reprises. Chaque averse de pluie soulève encore beaucoup d'inquiétude dans le secteur.
Comme plusieurs voisins, elle souhaiterait que la Ville applique à ce secteur le même genre de politique qu'on a mis en place pour les sinistrés de la pyrite et de la pyrrhotite.
La Ville travaille présentement à raccorder au réseau pluvial des conduites actuellement reliées au réseau sanitaire. Jusqu'à maintenant, une conduite a ainsi été détournée et on cherche toujours s'il peut y avoir d'autres sources du gonflement et du débordement périodiques.
La théorie de la Ville repose sur le fait que lors de fortes pluies, l'eau en surplus crée une pression sur le réseau sanitaire - ou pseudo-sanitaire comme l'appellent les spécialistes de la Ville -, ce qui crée des refoulements. Une pompe temporaire a été ajoutée au poste de pompage du Carrefour Trois-Rivières-Ouest et on effectuera des inspections des conduites sanitaires à l'aide de caméras.
Or, certains résidents n'ont pas eu de problèmes de refoulement mais bien d'infiltration. Dans ce cas, plusieurs suggèrent de se tourner vers la rivière Milette, où se déverse normalement l'égout pluvial. À ce propos, une étude est en cours.
«Actuellement, il n'y a rien qui est fait pour empêcher que la rivière Milette déborde lors de la prochaine grosse pluie», a déploré Michel Gauthier. «On n'acceptera jamais d'avoir des égouts du tiers monde dans un secteur comme Trois-Rivières-Ouest, où on paye des taxes assez élevées», a-t-il ajouté.
Certains résidents ont blâmé les développements récents (rue Réal-Proulx, secteur à l'est de la côte Richelieu) ou encore le confinement de la rivière Milette.
«Effectivement, on cherche toujours», a admis Serge Desjardins, chef des infrastructures aux services techniques de la Ville.
Aux yeux des porte-parole du groupe de citoyens, la rencontre a permis d'avoir certaines informations mais n'a pas été des plus rassurantes.
«Je m'attendais à ce qu'on nous rassure un peu plus sur ce qui sera fait à court terme, sur l'aide qu'on aura, sur la situation de la rivière Milette. D'après moi, le gros du problème est là. C'est sûr que de travailler sur les égouts, ça peut peut-être aider, mais il faut aller plus loin», estime Francine Gagnon. «Je ne suis pas certaine que les gens soient partis rassurés», a-t-elle conclu.