La ministre de la Famille, Yolande James, a promis lundi que ces 15 000 places seraient livrées entre 2012 et 2016. Mme James a par ailleurs refusé de donner un échéancier pour la création des 4300 places sur les 18 000 promises en 2008 qui tardent à se concrétiser, se contentant d'indiquer que le rythme de création du ministère se situait autour de 5000 places par année.
La répartition des 15 000 nouvelles places a déjà été déterminée et ce sont les couronnes sud et nord de Montréal la Montérégie (3659 places) et Laurentides-Lanaudière (3285 places) qui recevront le plus grand nombre de ces places, compte tenu des pressions démographiques que connaissent ces régions.
En Mauricie, 380 places seront créées graduellement à compter de 2012, pour un total de 6474 places en 2016. Sur le territoire du Centre-du-Québec, 299 places devraient être développées durant cette même période, pour un total de 6442 places.
«Dans un contexte de pénurie, toute annonce de nouvelles places en service de garde est évidemment bien accueillie par les familles. C'est un pas en avant, mais ce n'est pas suffisant, déclare le directeur général du Regroupement des centres de la petite enfance des régions 04-17, Louis Carle.
Il en a pour preuve les chiffres fournis par la Coopérative Enfance Famille qui exploite et gère la liste d'attente centralisée des services de garde de Montréal, de la Mauricie et du Centre-du- Québec. Parmi les 54 centres de la petite enfance répartis dans les deux régions qui nous concernent, 39 sont membres de la coopérative qui aide les parents à trouver une place, et ce, tout en contribuant à alléger les tâches administratives des services de garde.
En Mauricie, au 31 mars 2011, on dénombrait quelque 2600 enfants en attente d'une place dans un CPE, comparativement à 2200 bambins du côté du Centre-du-Québec.
«On sait que plusieurs parents réussissent à se trouver une place en service de garde. Mais est-ce que c'est dans le CPE, à 7 $, qui est situé juste en face de chez nous? Peut-être que non», fait remarquer la directrice générale d'Enfance Famille, Marie-Claude Sévigny.
«C'est difficile de connaître le nombre exact de places dont on aurait besoin dans la région. Le guichet donne cependant des indices plus importants qu'à l'époque où on cumulait uniquement les listes d'attente des CPE. On a réglé en très grande partie la problématique des doublons», soutient Louis Carle qui s'attend à ce que des promoteurs de la région lèvent rapidement la main pour soumettre, d'ici la fin février 2012, leur projet au ministère de la Famille et des Aînés.
«Je tiens à préciser que ce n'est pas une course. L'idée à retenir, et c'est bien important, c'est de présenter les projets les plus solides possibles. On laisse plus de temps cette fois-ci, parce qu'on veut des projets mieux attachés», a mentionné la ministre James. Par ailleurs, la répartition de ces nouvelles places sera de 65 pour cent en CPE et de 35 pour cent en garderies privées subventionnées.