Les moustiques reviennent en force

L'épandage de larvicides, comme on le voit sur cette photo, s'est terminé le 1er septembre à Trois-Rivières.

Les soirées du mois de septembre sont particulièrement douces et agréables, cette année, mais ce temps exceptionnel apporte aussi avec lui une horde de maringouins voraces, un inconvénient inhabituel pour ce temps-ci de l'année.


Dans le cas de Trois-Rivières, le traitement contre les maringouins a justement pris fin le 1er septembre, précise Martin Lord, vice-président marketing et développement international chez GDG Environnement. «Et depuis l'arrêt du traitement, on voit vraiment une augmentation», constate-t-il.

Normalement, les moustiques ne posent plus de problèmes après cette date, dit-il, mais cette année, tous les ingrédients sont réunis pour faciliter leur éclosion.



Non seulement les températures sont-elles au-dessus des moyennes saisonnières, mais les restes de l'ouragan Irene, qui ont frappé durement la région le 28 août, ont démarré une nouvelle et abondante génération de maringouins, explique M. Lord.

Les oeufs de maringouins peuvent en effet subir des situations extrêmes comme le gel et la sécheresse puis éclore des décennies plus tard lorsqu'ils sont mis en contact avec l'eau, explique-t-il.

Les pluies abondantes apportées par Irene ont donc favorisé l'éclosion des oeufs.

Mais le maringouin n'est pas la seule nuisance qui nous arrive cette année.



Les gens qui aiment être à l'extérieur sont aussi incommodés, cet été, par ces minuscules petites mouches noires, le «simulium jenningsi» qui, au coucher du soleil ou par temps gris et humide, vous tournent autour des yeux.

Pour ceux qui aiment aller dehors, le retour du «simulium jenningsi» est une mauvaise nouvelle, mais pour les biologistes, le retour en force de cet insecte, reconnu comme une peste pour le bétail, est un signe que la rivière Saint-Maurice est en train de retrouver sa santé.

«C'est une mouche qui était présente il y a 75 ans environ dans plusieurs rivières au Québec, mais à cause de l'agriculture et de l'industrialisation, les rivières sont devenues polluées et elle est partie», explique M. Lord.

Il semble donc que les nouvelles normes d'assainissement des eaux commencent à porter fruit. «Elle est de plus en plus abondante depuis deux ans et voyage jusqu'à 20 km de son lieu de naissance», explique M. Lord.

«Dans notre programme de traitements à La Tuque, qui a débuté au début des années 1990, on n'avait pas à traiter cette mouche-là», dit-il. Son retour «est un très bon signe. La rivière Saint-Maurice commence à prendre le dessus.»