De demain à jeudi, les participants seront invités, en dehors des heures de travail ou de cours, à ne pas utiliser ces diverses technologies, qui occupent pourtant une place quasi centrale dans nos vies personnelles.
C'est du moins le constat de la sexologue Isabelle Borduas des Services aux étudiants du Cégep de Trois-Rivières. En compagnie de sa collègue du service socio-culturel, Virginie Bertrand-Gaucher, elle a décidé de tenter l'expérience pour une deuxième année consécutive auprès des élèves et des membres du personnel du Cégep de Trois-Rivières.
«Ce qu'on veut, ce n'est pas de démoniser ces technologies dans la vie des gens, au contraire! On veut juste amener les gens à se questionner sur l'utilisation qu'ils en font, sur la place que ça occupe dans leur vie. On veut les encourager à s'arrêter pour 48 heures, à évaluer où en est leur consommation de ces technologies, est-ce que ça leur entraîne des angoisses lorsqu'ils n'y ont plus accès, par exemple», explique Mme Borduas.
Cette dernière constate d'ailleurs à quel point les réseaux sociaux, les textos et le cellulaire sont omniprésents chez les jeunes de niveau collégial, et ce, à l'intérieur des murs de l'institution mais dans un contexte autre que scolaire.
«Dans les cours, les profs le voient bien. Les jeunes textent sans arrêt. Quand ils viennent dans mon bureau, je me dois de leur demander d'éteindre les cellulaires, sinon ça n'arrête pas. Par ailleurs, les jeunes gèrent de plus en plus leur vie personnelle sur Facebook. Il n'est pas rare que des jeunes viennent me voir et me parlent de leurs angoisses par rapport à quelque chose qu'un ami ou qu'un amoureux a publié sur Facebook», signale la sexologue, qui précise que les réseaux sociaux ont aussi leurs avantages et leurs bons côtés.
Ainsi, de demain à jeudi, toutes les personnes intéressées seront appelées à tenter l'expérience. L'an dernier, 183 personnes s'étaient inscrites à l'activité, et on espère accueillir 250 participants cette année.
«On avait fait la promotion de l'activité aussi via nos profils Facebook, et je sais que de nombreuses personnes à l'extérieur du Cégep ont tenté l'expérience. On espère avoir encore plus de monde cette année», souligne Mme Borduas.