Selon M. Aussant, les dernières fuites médiatiques au sujet de ce dossier et qui démontreraient des liens très nombreux entre les milieux de la construction et politique, ne sont qu'une preuve de plus «qu'il faut faire le ménage là-dedans.»
«Encore une fois, le fait que les libéraux soient les seuls à ne pas vouloir déclencher cette enquête, ça me fait dire qu'ils sont ceux qui ont le plus à craindre de ce qui pourrait être révélé. Il la faut cette commission d'enquête, c'est nécessaire. Quel que soit le parti qui succédera au Parti libéral, il faut que ce soit un des premiers gestes à poser. J'en suis presque rendu à souhaiter que ce ne soit pas M. Charest qui la demande l'enquête, parce qu'on pourrait la bâcler, comme la farce de la Commission Bastarache.»
M. Aussant rappelle que c'est Jean Charest qui était en cause, et que c'est lui qui avait nommé le juge, «quelqu'un qui était plutôt près de sa famille politique.»
«Je souhaite des élections rapides au Québec pour avoir un autre parti que celui-là. Les alternatives sont toutes meilleures que le Parti libéral en ce moment», croit-il, ajoutant que ce parti «était gravement malade» et que la discipline qui y règne est une discipline malsaine «qui revient à ne rien dire et à ne pas lever le petit doigt», si on excepte Alexis Saint-Gelais (président démissionnaire du Parti libéral du Québec dans Jonquière). «Il y a une omerta malsaine dans ce parti-là. Il faut qu'il y ait un ménage», a-t-il conclu.