«Pas vraiment d'autres options, à part la prison»

Bien au fait de la crise de logement qui sévit présentement au Centre Le Havre, les résidents rencontrés par Le Nouvelliste s'imaginent bien mal se qu'ils feraient s'ils devaient trouver une nouvelle alternative en raison du manque de places.


«J'ai été chanceux. Je ne sais vraiment pas où je serais allé si je n'avais pas pu entrer ici. Il n'y a pas vraiment d'autres options, à part la prison, où tu vas être logé et nourri», raconte sans détour, sous le couvert de l'anonymat, un résident qui est débarqué au Centre Le Havre une quinzaine de jours.

Pour sa part, à peine arrivé dans l'établissement depuis deux jours, un autre résident estime qu'il songerait à quitter la ville pour trouver refuge ailleurs s'il devait un jour se cogner le nez sur la porte.



«Heureusement, ç'a toujours bien adonné pour moi. tre dans cette situation là, j'avoue que je patinerais pas mal pour trouver un plan B. Je pense que je changerais de ville pour essayer de trouver un autre endroit comme ici», indique-t-il, également sous le couvert de l'anonymat.

Ce dernier s'inquiète d'ailleurs de l'arrivée de l'hiver pour ceux qui, moins chanceux que lui, pourraient devoir chercher un toit ailleurs qu'au Centre Le Havre.

«Je trouve ça épouvantable que du monde doive coucher dehors en plein hiver. Dormir dans une tente en été, c'est tel que tel, mais quand il fait très froid.... En tout cas, moi, je ne voudrais jamais passer la nuit dehors», conclut-t-il.