«On allait en cour pour le permis de démolition. Il faut toujours regarder c'est quoi la situation si on gagne et c'est quoi la situation si on perd. Si on gagnait, on revenait quand même au point de départ, avec un bâtiment qui était délabré, en mauvais état et même dangereux», a-t-il commenté hier matin.
Selon le maire, le fait de voir les délais s'étirer pour la poursuite concernant le paiement des taxes par la compagnie de Tim Martinez ne faisait qu'amoindrir les chances de voir le bâtiment utilisé à d'autres fins.
«On était en poursuite pour les taxes. Il aurait pu y avoir des délais et de la contestation. Plus on étirait le temps, plus le bâtiment aurait risqué de tomber. On n'avait pas le choix de tenir compte de tous ces facteurs-là», ajoute-t-il.
Le maire se réjouit du fait que l'entente contient certains points concernant des garanties, notamment pour ce qui est du nettoyage lors de la démolition.
«Ce qui est payant, quand on démolit, c'est le fer. Mais on va s'assurer que ce qui n'est pas payant va aussi être nettoyé. On a aussi une caution au niveau de l'environnement, qui fait en sorte qu'on va pouvoir s'assurer que la décontamination de la bâtisse sera faite selon les règles de l'art», ajoute le maire.
Comme plusieurs, le maire gardera un oeil intéressé à ce qu'il adviendra de la décontamination du terrain. Il se demande pourquoi on ne poursuit pas systématiquement les anciens propriétaires de celui-ci pour les traces laissées au fil des ans en raison de l'activité industrielle sur le site.
«Le gouvernement doit appliquer ses lois pour s'assurer que les gens qui ont contaminé ce terrain-là soient responsables du nettoyage et de la réhabilitation», insiste le maire. «Si les gens sont pas solvables, il doit y avoir des programmes pour les aider.»
Le maire ne sait pas encore quel genre de projet pourrait éventuellement atterrir sur les terrains de l'ancienne Aleris.
«C'est clair que M. Martinez veut récupérer le terrain. Une fois décontaminé, ce terrain-là a une valeur extraordinaire», indique-t-il en faisant allusion à de possibles modifications de zonage pour permettre, par exemple, un développement résidentiel à proximité du collège de l'Horizon.
Procédures
L'entente hors cour intervenue tard lundi entre la Ville et Tim Martinez n'était toujours pas entérinée, hier, pour la raison que le juge doit attendre une résolution formelle de la part de la Ville de Trois-Rivières.
Celle-ci a finalement été adoptée hier en fin de journée, lors d'une réunion extraordinaire du comité exécutif. La transaction était le seul point à l'ordre du jour. Dans les minutes qui ont suivi, le comité de démolition d'immeubles de la Ville s'est aussi réuni pour autoriser l'émission du permis de démolition. L'entente, rappelons-le, prévoit que Tim Martinez versera l'ensemble des taxes impayées à la Ville, soit près de 800 000 $ avec les intérêts.
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