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Devant une foule majoritairement composée de proches des victimes de la tragédie, les 44 chanteurs trifluviens ont interprété une quinzaine de pièces en compagnie de leur quelque 300 collègues québécois, canadiens et américains.
S'ils ne se souviennent pas tous de ce qu'ils faisaient au moment où les avions ont percuté les tours jumelles du World Trade Center, puisqu'ils étaient encore très jeunes, les membres des Petits chanteurs de Trois-Rivières auront assurément la mémoire bien remplie lorsque viendra le temps de partager leur expérience du 10e anniversaire de ce triste événement.
«C'était vraiment émouvant de voir ces personnes qui ont vécu, de proche ou de loin, les attentats terroristes. La messe m'a vraiment marquée. On a rencontré des pompiers et des membres de familles des victimes. Le 10e anniversaire, c'est un événement assez historique», raconte Marianne Lecompte, 12 ans.
Selon le directeur musical, Luc Darveau, le moment le plus poignant de la messe est survenu lors du chant de America The Beautiful, un hymne patriotique qui a fortement ébranlé le public.
«Le chant de sortie a été le plus émouvant. Je ne suis pas Américain, mais je me suis levé debout en applaudissant à la fin en me disant que j'étais fier d'être Américain. On s'est tous mis à avoir l'esprit patriotique, avec la chair de poule. Tout le monde dans la cathédrale s'est mis à chanter avec le choeur, c'était vraiment impressionnant», raconte-t-il.
Touche trifluvienne
Pour Ïoan Bastarache, titulaire des orgues de la cathédrale de Trois-Rivières, le périple new-yorkais a pris une tournure d'autant plus mémorable lorsqu'on lui a permis d'interpréter le Psaume 150 de l'abbé Claude Thompson, qui a longtemps dirigé les Petits chanteurs.
D'ailleurs, lors de ce chant, c'est le seul moment de toute la cérémonie où la langue française a été utilisée, ce qui a grandement flatté l'organisation des Petits chanteurs de Trois-Rivières.
«Quand je me suis assis pour jouer, j'ai eu une montée d'adrénaline assez intense. C'est quelque chose de très, très gros de jouer à la cathédrale St-Patrick. En plus, pour cette cérémonie-là, c'est énorme!», explique le jeune Bastarache, encore excité par son expérience.
Des policiers par milliers
Avec la menace d'une nouvelle attaque terroriste qui planait au-dessus de New York pendant le week-end, la sécurité était déployée à son maximum avec d'innombrables points de contrôle. Néanmoins, les Trifluviens ont pu apprécier au plus haut point leur séjour sous haute surveillance policière.
«Il y avait énormément de policiers partout. L'idée (d'un autre attentat) m'a traversée l'esprit, mais sans plus. Dans ma tête, j'allais surtout là-bas avec un groupe pour une mission bien précise», mentionne Marc Lafontaine, des voix d'hommes de la chorale.
«Ça parlait de menace possible d'attentat à la voiture piégée. Disons qu'en entrant dans le tunnel Lincoln, ça te traverse l'esprit et tu te demandes par où tu va sortir si ça arrive. Mais sinon, tout s'est bien déroulé, y compris aux douanes», souligne Luc Darveau.