Le maire, René Bourassa, et la conseillère, Julie Trudeau, ont en effet voulu profiter de l'occasion pour amasser des fonds par l'entremise d'un tirage. Ils veulent ainsi participer à la collecte de fonds mise de l'avant par une radio de la région et appuyée à titre personnel par le député Robert Aubin.
«Ça m'a fait bien de la peine», dit le maire au sujet de la déportation de la famille mexicaine. «J'ai fait des démarches avec le Bloc [québécois et son député d'alors, Guy André], et ensuite avec le NPD», rappelle-t-il. «J'ai contacté le ministre de la Sécurité publique, le ministre de l'Immigration, et même le bureau du premier ministre, mais ça n'a rien donné.»
Aussi, le maire voulait-il rappeler que les portes de sa municipalité demeurent grandes ouvertes aux Cendon-Picazo si ceux-ci obtiennent l'autorisation d'immigrer. «De bonnes familles, on en veut toujours.»
En attendant un possible retour, la grand-mère de Sarah-Jane, la meilleure amie de Maria Fernanda, raconte que sa petite-fille s'ennuie de sa copine. «Maria et Sarah, après l'école, les fins de semaine, elles étaient toujours ensemble», dit Pierrette Michaud. Cependant, les deux jeunes filles communiquent maintenant par Internet, poursuit la grand-mère.
La situation est particulièrement difficile pour la famille mexicaine qui doit composer avec des pressions financières importantes. De fait, les Cendon-Picazo doivent trouver l'argent nécessaire afin de couvrir les frais d'ouverture de leur dossier d'immigration.
De même, il leur faut trouver les fonds nécessaires afin de payer la scolarité de leurs enfants. La campagne de collecte de fonds vise à amasser 2500 $ pour couvrir les frais d'ouverture du dossier d'immigration de la famille.
L'adjoint parlementaire de Robert Aubin, Frédéric Dowd, indique d'ailleurs que des gens ont déjà apporté des chèques au bureau de comté du député afin de soutenir la famille. De même, poursuit-il, des gens ont aussi contacté la station de radio (106,9 CKOI) afin de faire des dons.