En plus de régler des problèmes logistiques quant à l'accessibilité du site et à l'espace disponible, comme le souligne Robert Pilotte, force est de constater que cette migration vers le centre-ville a mis l'événement en phase avec une dimension plus urbaine.
«C'était isolé. Les personnes âgées ne pouvaient pas venir parce que la marche était trop longue. Le lieu était quand même assez exigu. Ici, on a pu prendre au moins deux fois l'espace que l'on avait l'an passé», dit Robert Pilotte comparant l'ancien et le nouveau site.
Si le week-end n'a pas été exempt de mauvais temps, le coordonnateur considère que, somme toute, cela n'a pas nui aux ventes enregistrées par les producteurs. Loin de là, le coordonnateur soutient même avoir dû gérer des problèmes de ruptures de stock. «Ç'a été le déluge, mais, malgré tout, les gens sont restés sur les sites. C'est ce qui nous a le plus surpris.»
De fait, samedi, alors que la météo se montrait des plus ingrates, des fidèles étaient toujours massés, tard en soirée, sur la rue Willow dans le cadre des concerts du Widewood.
Aussi, le coordonnateur semblait-il tout aussi satisfait de l'association de l'Île aux saveurs avec le Festival de solidarité musicale Widewood. «On a un prétexte pour allier la bonne bouffe, l'espace urbain intéressant et notre culture régionale.» Cette association sera à coup sûr de retour l'an prochain, assure Robert Pilotte.
Quant à la soirée des Brasseurs, il s'agit du plus grand rassemblement de brasseurs - qu'il faut distinguer des représentants de brasseries - au Québec, tient à préciser M. Pilotte. «À Shawinigan, ce sont les brasseurs eux-mêmes qui se déplacent. Ce qu'on m'a dit, c'est que c'est la plus grosse masse critique de brasseurs en un endroit. Je trouve ça flatteur pour les microbrasseurs de la place et de Trois-Rivières, parce qu'ils ont réussi à faire de Shawinigan un lieu de rencontre pour le monde brassicole.»
Soulignant la qualité de la collaboration de la Ville, Robert Pilotte est donc fort enthousiaste quant à la prochaine édition. «On gère la croissance, dit-il. Le parc est à peine occupé à 20 % de sa capacité. Des soirées sur Willow, on pourra en faire plus et plus longtemps.
Je pense qu'il faut aussi occuper un peu plus le centre-ville avec la place du Marché. J'ai deux, trois petites idées de ce côté.»
En outre, le coordonnateur aimerait donner plus de place aux transformateurs de produits alimentaires régionaux.
L'Île aux saveurs a obtenu de Shawinigan une subvention garantie de 27 101 $ par année en 2011, 2012 et 2013 dans le cadre du programme de soutien aux fêtes, festivals et événements mis de l'avant par la Ville. «C'est un bon pas en avant. Mais, je pense qu'il va falloir penser à financer cet événement un peu plus.
«Je pense que si on se dit que c'est là un événement porteur pour la région, qu'on le finance à sa juste valeur», soutient Robert Pilotte. Pour le coordonnateur, ce financement pourrait être de nature publique ou privée.