Confusion entre la Ville et Hydro-Québec

Le corridor devait faire six mètres de largeur selon la Ville; dix mètres selon Hydro-Québec. Il aurait seize mètres.

La Ville de Trois-Rivières et Hydro-Québec ont passé la journée d'hier à démêler ce qui apparaît aujourd'hui comme un quiproquo administratif dans le dossier de la ligne électrique qui sera érigée dans le parc des Capitales.


Il y a deux semaines, des citoyens du secteur de la Terrasse des Capitales ont assisté avec consternation à l'abattage d'arbres dans le boisé à proximité de chez eux afin de libérer un corridor pour la future ligne électrique. Ce corridor devait faire six mètres de largeur selon la Ville; dix mètres selon Hydro-Québec.

Il s'avère aujourd'hui que la première directive visait bien un corridor de six mètres, explique le porte-parole de la Ville, Yvan Toutant.



«Comme la ligne devait traverser un parc qui était propriété de la Ville, la première autorisation a été octroyée par le service du développement durable.»

Or, Hydro-Québec serait alors revenu à la charge en plaidant qu'un corridor de 10 mètres est la norme nord-américaine. Mais cette fois-ci, la demande aurait atterri au service des travaux publics.

Un responsable par intérim aurait donné le feu vert, et des communications brouillées entre les différents services de la Ville auraient complété la mise en scène de l'imbroglio auquel on assiste aujourd'hui.

La mésentente demeure



La Ville autorise finalement un corridor de dix mètres. «C'est la norme d'avoir cinq mètres de dégagés de chaque côté, notamment pour des questions de sécurité, explique Christian Éthier, conseiller communications et collectivités chez Hydro-Québec.

On n'est toutefois pas arrivé au bout de cette affaire, car la Ville et la société d'État ne s'entendent toujours pas sur la largeur du corridor déboisé. La Ville mesure seize mètres et Hydro-Québec dix. «On va retourner mesurer ensemble pour voir comment ils procèdent», a indiqué Yvan Toutant.

Le porte-parole avise que la Ville compte reboiser l'excédent d'arbres coupés. Reste donc à savoir quelle est la largeur de cet excédent et qui paiera la facture. «Notre collaboration et nos relations avec Hydro-Québec demeurent très bonnes», a tenu à souligner Yvan Toutant.