Selon le candidat libéral, son adversaire bloquiste, Paule Brunelle, aurait échoué à créer une mobilisation sur cette question, et ce en dépit d'un engagement pris en ce sens dans un prospectus datant de 2004.
Après en avoir discuté avec la direction de la Chambre de commerce et d'industries de Trois-Rivières, Patrice Mangin est plus convaincu que jamais qu'on n'arrivera à rien à court terme dans ce dossier sans une grande mobilisation.
«Or, je me suis engagé ce matin devant monsieur le maire et publiquement, que dans mon cas, ce ne sera pas que des paroles ou un prospectus et que dès le 3 mai, comme député, je vais commencer à mobiliser députés et maires de la Rive-Nord pour qu'on ait ce train-là. Je m'engage à devenir un porte-étendard un porte-parole en ce qui concerne le train rapide.»
Lorsqu'on fait remarquer au candidat libéral qu'il faudrait sans doute commencer par obtenir les résultats de l'étude sur le train rapide Québec-Windsor, il répond que c'est une évidence.
«On les attends tous ces résultats. Mais ce qui est important, c'est d'avoir ce TGV, train rapide ou monorail, peu importe sa forme.»
M Mangin fait aussi remarquer que dès qu'on annoncera la construction des tronçons, il faudra faire d'autres pressions pour que celui reliant Québec à Montréal soit fait rapidement.
«Là aussi, la volonté politique devient importante. Mais ces points-là, on n'en discute pas pour l'instant. Il faudra qu'on pousse sinon, ils le feront du côté de Windsor et on prendra 10 ans de retard. 10 ans, c'est long dans le développement d'une région!»
Appelée à réagir aux propos de M. Mangin, la députée bloquiste sortante Paule Brunelle rappelle que le travail en faveur d'un train a toujours été fait du côté du Bloc québécois, et ce depuis longtemps.
Elle a mentionné qu'on riait de Gilles Duceppe à l'époque où il commençait à rêver d'un TGV. «À Québec, on parlait du train à Duceppe en se moquant de lui.»
Elle a aussi relevé que le député bloquiste précédent à Trois-Rivières, Yves Rocheleau, avait provoqué une mobilisation sur la question du TGV et qu'une pétition en faveur du projet avait circulé, signée par la chambre de commerce de Trois-Rivières et la Société Saint-Jean-Baptiste.
«C'est un projet qui a toujours été là, mais sur la glace. On fait des efforts mais on ne peut aller plus vite que la volonté gouvernementale, poursuit Mme Brunelle. Le fait du changement politique aux États-Unis et des priorités amenées par M. (Barack) Obama, le fait qu'on se soucie davantage de l'environnement, tout cela a ramené le dossier du TGV sur la place publique. On voit que le maire de Québec, Régis Labeaume, y met aussi tout son poids et déplore le peu d'empressement d'Ottawa dans ce dossier. J'ai parlé souvent au ministre des Transports à ce sujet. Je pense avoir fait tout ce qu'il y avait à faire dans ce dossier-là.»
Mme Brunelle convient toutefois que la Mauricie connaît un important déficit en matière de transport collectif, qu'il s'agisse du train, d'avions et même d'autobus.
«Pour aller à Ottawa en autobus il faut faire un arrêt de près d'une heure à Montréal», a-t-elle noté.
Même si, comme députée, elle pourrait prendre le train gratuitement, Mme Brunelle dit qu'elle ne l'a jamais fait compte tenu qu'il faudrait se rendre à Drummondville et que cela représente une perte de temps trop importante.