Il y a deux ans, Johanne Lesieur, la directrice des ressources humaines du Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières, s'est donné comme mission de trouver des solutions à l'éternel problème de conciliation travail-famille.
La Jeune chambre de commerce de la Mauricie ainsi que le ministère de la Famille et des aînés sont venus mettre l'épaule à la roue et ensemble, ils ont lancé, hier, un tout nouveau programme dont pourront bénéficier, s'ils le veulent, les 1735 employés du CSSS de Trois-Rivières pour se faciliter la vie.
Le principe est simple. Si le client n'a pas le temps d'aller au service, pourquoi ne pas amener le service au client?
C'est ce que fait le programme «Facilitemps, pour un retour au boulot facilitant!» que vient de lancer la Jeune Chambre et qui fera en sorte que les employés n'auront plus à se déplacer pour obtenir certains services.
Des ententes ont en effet été prises avec un service de traiteur (Olive et Papaye), une comptable (Josée Tellier), un garagiste (Jean Bureau), un service d'aide au ménage (Ménagez-vous) et même avec la Caisse Desjardins des Trois-Rivières, centre de services Jean-XXIII.
«C'est eux qui se déplacent dans notre milieu», explique Mme Lesieur. «Ils viennent rencontrer la personne sur l'heure du midi ou à la fin de son quart de travail.»
Même chose avec la comptable, ajoute Mme Lesieur. «Elle vient chercher mes papiers et on prend rendez-vous pour qu'elle me les rapporte sur mon lieu de travail», dit-elle.
Le principe est le même pour le garagiste. Il suffit de prendre rendez-vous. «Le garage vient chercher la voiture pendant que la personne travaille, change les pneus, rapporte l'auto au travail, remet les clefs à un endroit convenu et quand la personne a fini de travailler, son changement de pneus est fait», illustre Mme Lesieur.
Pas difficile de convaincre les entreprises d'embarquer dans un tel projet, vue la masse critique d'employés à desservir et la clientèle fiable que cela représente pour elles.
Toutefois, les entreprises qui ont emboîté le pas, jusqu'à présent, ont notamment dû accepter de rendre leurs horaires plus flexibles et de se déplacer, explique Steve Renaud, président de la Jeune Chambre.
«Les entreprises vont travailler aussi sur le volume», fait-il valoir. «C'est une clientèle qu'ils n'auraient peut-être pas en temps normal et qui s'ajoute à leur activité régulière», explique-t-il. «Mais elles ont les ressources nécessaires pour embarquer dans le projet», assure-t-il.