Pendant quelque deux heures, une douzaine de manifestants ont fait le pied de grue devant la porte de Chantal Laflèche. Une manifestante, Julie Castonguay, avait même revêtu une crinoline.
Durant la manifestation, Mme Laflèche était à l'intérieur de son domicile, mais la femme n'a pas voulu sortir pour s'adresser aux manifestantes.
Mme Laflèche a indiqué qu'elle s'était déjà expliqué avec les femmes qui manifestaient devant sa maison. Elle a aussi mentionné que ce qui lui importait maintenant, c'était les jeunes clientes venues faire l'essayage de leur robe de bal durant la manifestation.
Du côté des manifestantes, la plupart des femmes rencontrées par le Nouvelliste mentionnaient ne plus avoir d'espoir de récupérer les sommes qu'elles disent avoir perdues. Elles voulaient plutôt éviter «que les gens ne se fassent prendre», a indiqué Marie-Claude Ferland.
Mélanie Grenier disait être venue manifester en pensant aux jeunes filles dont le bal de finissant approche. «En tant qu'adulte, on peut se retourner, mais c'est important que les filles ne se fassent pas prendre pour le bal. C'est triste parce que c'est de belles journées.»
Rappelons que plusieurs femmes de la région ont dit avoir été flouées par la designer Chantal Laflèche. Certaines ont intenté des recours judiciaires, d'autres ont voulu dénoncer ces pratiques, notamment par l'entremise du site de réseautage social Facebook.
Chantal Laflèche était employée de la boutique Couture Aventure Réal Denis, située sur la rue des Forges. Un commerce désormais fermé et en faillite depuis le 4 février dernier.
Par ailleurs, au cours du week-end, d'autres femmes de La Tuque auraient contacté les manifestants en se disant, elles aussi, victimes de Mme Lacflèche.