La SPA Mauricie a reçu un appel d'un citoyen qui avait remarqué la présence dans la ruelle située entre les rues Montcalm et Lévis, près de la rue Laviolette, d'un chat dont le dos avait été traversé de part en part par une flèche. Le projectile d'une longueur de 76 centimètres (30 pouces) était toujours coincé dans le dos de l'animal lorsqu'il a été pris en charge par la SPA.

Le directeur général de la SPA Mauricie, Serge Marquis, explique que c'est la première fois que l'organisme doit faire face à un tel cas. «On a vu beaucoup de cas de négligence, de maltraitance. Mais un animal transpercé par une flèche, en pleine ville, c'est la première fois», explique-t-il.

Le félin - de même qu'un autre chat qui a eu plus de chance et qui se tenait près de lui - a été pris en charge par les techniciens de la SPA. La flèche a été retirée et l'animal semble prendre du mieux. Selon Serge Marquis, il semble que le projectile n'ait pas atteint les organes vitaux du chat.

Hier, des calmants lui ont été administrés et l'animal a par la suite été placé dans une pièce, isolé des autres animaux que le refuge de la SPA Mauricie accueille. «À première vue, l'animal a l'air plutôt doux. Il se promène un peu et semblait encore sous l'effets des médicaments pour atténuer la douleur», a expliqué Serge Marquis.

Celui-ci n'était pas en mesure de dire si le chat en question était un chat domestique ou un chat errant. «Au moment où notre patrouilleur l'a recueilli, il ne portait pas de médaille», note le directeur de la SPA. Il convient toutefois que beaucoup de chats ne portent pas de médaille ou ne sont carrément pas enregistrés.

Cruauté extrême

Le directeur général de la SPA Mauricie estime qu'il s'agit là d'un cas de «cruauté extrême» envers un animal. «Évidemment, on dénonce ces comportements cruels, complètement gratuits. On doute que ce soit un accident. On ne pratique pas le tir à l'arc ou à l'arbalète dans Saint-Sacrement et encore moins sur des animaux comme cibles», déplore Serge Marquis.

L'organisme qu'il dirige est habitué aux cas de négligence ou de maltraitance, mais le personnel s'étonne toujours de voir arriver des cas comme celui du chat transpercé d'une flèche. L'histoire n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle du chien qui avait été battu à coups de marteaux, dans la cour de l'école Saint-Paul, en novembre 2006. Un homme de 54 ans, Armand Grenier, avait alors été arrêté et avait plaidé coupable à des accusations de brutalité envers un animal.

Pour ce qui est du cas du chat atteint par une flèche, la SPA a procédé à un signalement à la police de Trois-Rivières, qui tentera d'en savoir plus sur cet incident et sur l'auteur de cet acte de cruauté. «On va tenter de faire ce qu'on peut pour essayer de retracer un ou des coupables à l'aide des informations dont on dispose», explique l'agent Michel Letarte. La police de Trois-Rivières n'avait toujours pas récupéré la flèche que l'on avait retirée du corps de l'animal.

La SPA et la sécurité publique de Trois-Rivières lancent un appel à toutes les personnes pouvant avoir des informations sur cet acte de cruauté ou ayant été témoins de quoi que ce soit en lien avec ce geste. Il suffit de communiquer avec la sécurité publique au 819 691-2929.