«Je n'ai jamais ralenti ce projet-là, contrairement à ce que certains peuvent prétendre», a indiqué le conseiller hier.

Celui-ci a finalement eu, vendredi dernier, une rencontre avec les fonctionnaires du service de l'Aménagement, de la gestion et du développement durable du territoire pour prendre connaissance du projet révisé.

Le promoteur, qui possède le restaurant El Taouk à l'angle du boulevard des Forges et de la rue de la Terrière, a acquis un terrain face au Salon de jeux, et souhaitait initialement y construire un immeuble de trois étages.

«Il avait déposé son projet initial au début de 2010. À l'origine, c'était une question de changement de zonage pour pouvoir faire un immeuble de plus d'un logement», rappelle André Noël.

À ce moment, le conseiller avait échangé avec les fonctionnaires du service de l'urbanisme et il s'est rendu à la rencontre du comité consultatif d'urbanisme (CCU) où cette question allait être débattue.

Il y a un peu plus d'un an, le CCU s'était rangé derrière la recommandation des fonctionnaires du service de l'urbanisme, qui était de ne pas donner suite à la demande de M. Trakejian, mais de plutôt lui proposer de modifier son projet pour le rendre plus acceptable.

C'est ainsi que l'immeuble proposé est passé de trois à deux étages.

«Une fois que le CCU a fait son travail, moi j'ai laissé aller le dossier. Je sais qu'il y a eu des discussions entre le promoteur et les fonctionnaires, mais je n'ai pas été mêlé à ça. M. Trakejian m'a interpellé à un moment donné, mais à la Ville on était aux prises avec le fait que toutes les demandes de modification de zonage étaient gelées en raison du processus d'adoption du nouveau plan d'urbanisme et du nouveau règlement de zonage. Il y a eu un gel de six mois ou à peu près», rappelle André Noël.

Ce n'est finalement qu'à l'automne dernier que Garou Trakejian serait revenu à la charge avec son projet. La Ville de Trois-Rivières a tenté de l'accompagner dans la «refonte» de son projet pour le rendre acceptable.

Vendredi dernier, la rencontre entre le conseiller et les fonctionnaires du service de l'Aménagement a permis d'avoir un aperçu du bâtiment proposé. Des esquisses étaient disponibles mais il n'y a toujours pas de plans à proprement parler.

Rappelons que la semaine dernière, le citoyen d'origine arménienne et libanaise s'est présenté à l'hôtel de ville pour déplorer les délais de traitement de sa demande. Il affirme avoir déjà payé un bon montant pour des taxes pour le terrain qu'il a acquis et aussi engagé des frais pour la conception de son immeuble à construire.

Le maire Yves Lévesque disait ne pas trouver normal qu'une telle demande demeure aussi longtemps dans l'engrenage municipal. À mot couvert, il laissait même entendre que le conseiller Noël aurait fait de l'interférence dans le dossier.

Dans les minutes qui ont suivi l'assemblée publique du conseil, le citoyen demandeur avait longuement invectivé André Noël et la conseillère Sylvie Tardif, malgré le fait que cette dernière tentait pourtant de lui faire comprendre avec beaucoup de patience les étapes passées et à venir pour l'analyse de son projet.