Toujours pas de permis de démolition pour Aleris

L'ex-usine Aleris se retrouve au coeur d'une bataille judiciaire pour sa démolition.

Malgré l'ultimatum de 48 heures qu'il a servi aux instances municipales de Trois-Rivières, le propriétaire de l'ex-usine Aleris, Tim Martinez, se retrouve toujours sans permis de démolition au terme du délai imposé. Par conséquent, la Corporation de développement TR inc. tient la Ville «responsable de tous dommages et pertes de vie qui pourraient survenir».


«Vous n'ignorez pas que la Ville de Trois-Rivières a un devoir de protection de la santé et de la sécurité envers sa population», avait déjà prévenu la procureure de l'entreprise, Me Odette Nadon, dans sa missive du 22 mars dernier.

À la Ville, on affirme que la structure, ébranlée récemment par le feu et le poids de la neige, ne peut s'écrouler, selon les analyses. Et, en ce sens, le porte-parole Yvan Toutant précise qu'aucun ingénieur n'est venu démontrer le contraire, c'est-à-dire, comme quoi le bâtiment serait vraiment dangereux et pourrait s'effondrer à tout moment.



«Mais le propriétaire n'ayant pas joué le rôle qui lui revient, soit de protéger la bâtisse, cela a affecté certaines choses», a admis l'agent d'information munici- pal.

La Ville attend donc la suite des choses devant la Cour supérieure alors que le propriétaire tente de lui forcer la main pour obtenir le fameux permis.

«Mais on est toujours ouvert si M. Martinez propose quelque chose de logique au niveau de la décontamination et des taxes à payer», a conclu M. Toutant.