Les commerces de La Tuque, de Louiseville, de Shawinigan et de Trois-Rivières, en revanche, se retrouvent à la toute fin du bottin, dans une nouvelle section commerciale. Dans les pages jaunes, d'autre part, vous trouverez tous ceux qui s'annoncent, toutes municipalités de la région confondues.
Le nouveau bottin téléphonique du Groupe Pages Jaunes, qui vient d'être distribué dans la région, a été entièrement remanié cette année et à moins d'avoir recours aux services ultrarapides d'Internet pour trouver un numéro de téléphone, il faudra faire preuve de patience.
C'est dans une nouvelle section commerciale située à la toute fin du bottin, par exemple, que se retrouvent désormais les numéros de téléphone des différents clubs de l'âge d'or. Pour ajouter à la confusion, ils sont classés dans «âge d'or» pour Trois-Rivières et dans «clubs» pour Shawinigan.
Les écoles, qui étaient classées auparavant dans les pages blanches sous «commissions scolaires», se retrouvent maintenant dans les pages jaunes, sous l'onglet «écoles».
Ces changements ne se retrouvent pas seulement dans les bottins de la Mauricie, mais dans tous les bottins distribués par le Groupe Pages Jaunes au Québec et en Ontario, cette année, explique la directrice des relations publiques, Fiona Story.
D'habitude en Mauricie, quatre annuaires différents étaient distribués. La section des pages blanches était la même pour les quatre annuaires. Seules les pages jaunes présentaient des différences.
«Cette année, nous avons entrepris un projet de standardisation des annuaires parce que les pages blanches ne correspondaient pas à la section pages jaunes. Donc on a enlevé les pages blanches qui ne correspondaient pas aux pages jaunes», explique-t-elle.
Cette décision de changer les informations vient du fait que le Groupe Pages Jaunes a observé «une tendance selon laquelle les pages blanches sont beaucoup moins utilisées que les pages jaunes. Dans sept villes, cette année, on a mis l'annuaire des pages blanches sur demande seulement. Il n'est plus distribué systématiquement», dit-elle, en ajoutant que cette décision a été basée sur des études et sur les commentaires fournis par les utilisateurs au cours des dernières années.
Les enquêtes démontrent en effet que seulement un Canadien sur deux continue à se fier sur les pages jaunes imprimées et moins d'un tiers des Canadiens ont consulté les pages blanches imprimées au cours de la dernière année, fait remarquer Fiona Story.
Afin d'aider les utilisateurs à s'adapter au nouveau bottin, le Groupe Pages jaunes a décidé, pour cette année, d'envoyer gratuitement les bottins manquants à ceux qui en feront la demande. «Par exemple, si vous êtes à Shawinigan et que vous voulez le bottin de Louiseville, on va vous envoyer l'annuaire de la Mauricie qui couvre Louiseville», dit-elle. Il suffit de composer le 1-800-268-5637.
Si vous êtes à l'aise avec les ordinateurs et téléphones intelligents, il y a toujours le Canada411.ca, l'annuaire en ligne du Canada.
«Les annuaires papier ne sont qu'une partie des activités d'entreprise du Groupe Pages Jaunes. On a effectué un virage vers le numérique, au cours de la dernière année, en particulier», signale Mme Story.
«On met beaucoup d'investissements, beaucoup d'accent sur notre site en ligne, sur notre application mobile pagesjaunes.ca où vous pouvez également accéder aux inscriptions résidentielles», dit-elle.
Réaction de la FADOQ
Danis Prud'homme, directeur général du réseau de la Fédération de l'âge d'or du Québec, explique que la clientèle des bottins en papier est surtout du côté des personnes âgées de 65 ans et plus.
«C'est sûr que si l'on fait des changements draconiens dans la façon de présenter les choses, les gens ne s'y retrouveront plus», dit-il.
«Je ne sais pas qui est leur planificateur stratégique, mais habituellement, on va travailler avec les gens pour les amener à comprendre le changement et à leur montrer comment ça marche», fait-il valoir.
«Ça n'a aucune logique. Ils n'ont vraiment pas pensé aux clients», ajoute M. Prud'homme. Ils n'ont pensé qu'à leur entreprise et peut-être aux économies qu'ils feraient. C'est un souci d'économie et de performance qui n'est pas un souci de service client. C'est encore des économies sur le dos des aînés», déplore-t-il.
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