Les cimetières, des lieux à bien gérer

«Les gens demandent pourquoi on tient un congrès sur les cimetières. Un cimetière, c'est une entreprise de service qu'on doit bien gérer pour en assurer la pérennité.»


Nicole Boisvert, directrice générale du cimetière Saint-Michel de Shawinigan, est bien placée pour parler du présent et de l'avenir de ces endroits propres à chaque municipalité.

Celle qui participera en tant que conférencière au prochain congrès de l'Association des cimetières catholiques romains du Québec est à la tête du comité organisateur de cet événement qui devrait attirer près de 200 personnes du 25 au 27 mai à Shawinigan.



Des ateliers portant sur la gestion de portefeuille et le recouvrement de fonds de cimetière font partie des activités de ce congrès présenté pour la première fois dans la ville de l'électricité, tout comme la création d'une compagnie de cimetière.

Cette avenue est devenue une option pour les gestionnaires de cimetières, eux qui sont confrontés depuis quelques années à des fusions paroissiales qui bouleversent leur réalité.

«Si on veut assurer une pérennité des lieux, un petit cimetière ne peut plus survivre aujourd'hui. Il y a un manque d'argent pour assurer l'entretien des lots. On peut y arriver en se regroupant ou en faisant preuve d'initiatives pour se démarquer, car la mentalité des gens change», ajoute Mme Boisvert.

Josée Brunelle, directrice générale de l'Association des cimetières catholiques romains du Québec, est au courant du phénomène. Depuis les 15 dernières années, le nombre de cimetières a chuté de 1500 à 750, résultat de la fondation de compagnies de cimetières et de la disparition pure et simple de quelques-uns d'entre eux.



«Il y a une évolution des modes pour les choix de fin de vie. Il y a de plus en plus de crémation, donc on doit avoir des columbariums extérieurs et intérieurs. D'autres cimetières, comme celui de Saint-Michel à Shawinigan, propose un jardin des cendres. Notre volonté est de préserver le patrimoine funéraire.»

Vingt exposants seront sur place pendant ce congrès. Parmi eux, on retrouvera des fabricants de pierres tombales, des constructeurs de mausolée, des manufacturiers d'urnes.

Pour Lise Laroche, les cimetières doivent être des lieux où les gens peuvent se recueillir dans un cadre paisible.

«Avec la population vieillissante, on doit être prêt à accueillir les gens qui vont partir. Et avec les nouvelles tendances, il faut offrir quelque chose de différent», propose Mme Laroche, membre du comité organisateur et directrice du cimetière Sainte-Marie-Madeleine de Trois-Rivières.

Dans cette optique, le comité organisateur s'est associé à Albert Mondor pour lui confier la présidence d'honneur. M. Mondor viendra prononcer une conférence sur l'aménagement des cimetières.