»C'est le jour de la marmotte»

L'Hôtel Sacacomie

La Centrale des syndicats démocratiques affirme que Bernard Mouchès, Michel Lessard et René Langlois ont tous retrouvé leurs habits de briseurs de grève à l'hôtel Sacacomie.


Jocelyn Gélinas, conseiller syndical, soutient que les syndiqués sur le piquet de grève ont reconnu leurs collègues de travail lorsque ceux-ci sont arrivés à l'hôtel au cours des derniers jours.

«On les voit passer. Ils rentrent travailler, ils passent avec leur véhicule! C'est le jour de la marmotte», dit M. Gélinas, qui se dit outré par le comportement de ces membres de l'unité syndicale toujours suspendus.



Ce qui choque encore plus Jocelyn Gélinas, c'est que deux d'entre eux ne respecteraient pas une ordonnance émise par la Commission des relations du travail. En effet, Bernard Mouchès et Michel Lessard sont sous le coup d'une ordonnance permanente depuis l'automne. La CRT les somme de cesser d'entraver les activités syndicales.

«Ils viennent de causer un préjudice grave au syndicat, car ce sont des scabs», martèle le conseiller syndical.

Contacté par Le Nouvelliste pour connaître sa version des faits, M. Mouchès a préféré suivre les conseils de son avocat en ne commentant pas publiquement cette histoire.

Selon Jocelyn Gélinas, il y aurait d'autres briseurs de grève à l'intérieur de l'hôtel.



«On a envoyé des espions à l'intérieur de l'hôtel. Ce ne sont pas des gens de la CSD, mais des amis des syndiqués. Ils ont pris des photos et des vidéos où on voit des scabs travailler.»

Avec ces documents en poche, la CSD réfléchit à l'idée de prendre d'autres recours devant les tribunaux. Rien n'est encore arrêté, dit M. Gélinas, mais il se pourrait que des décisions soient prises dans les prochains jours.

«Ça n'aide pas aux séances de discussions. Et l'employeur n'a pas l'air pressé de régler», ajoute M. Gélinas, qui croit de plus en plus que le conflit va durer au moins un an.

Les syndiqués du Sacacomie sont en grève depuis le 19 juillet 2010. Toutefois, les rencontres de discussions doivent reprendre le 28 mars.

Le Nouvelliste a tenté, sans succès, de parler à un porte-parole de la direction de l'hôtel.