Les pharmaciens demandent plus de pouvoirs pour aider les gens

Diane Lamarre, présidente de l'Ordre des pharmaciens.

Quand Diane Lamarre a su que 40 % des Trifluviens sont sans médecin de famille, la présidente de l'Ordre des pharmaciens a été encore plus convaincue de la nécessité pour les pharmaciens d'obtenir davantage de pouvoirs pour les offrir à la population.


Mme Lamarre était de passage à Trois-Rivières hier après-midi afin de réitérer les solutions présentées par l'ordre afin de donner de l'air au système de santé.

«Au Québec, entre 25 % et 29 % des gens n'ont pas de médecin de famille. En Mauricie et au Centre-du-Québec, c'est 35 %. En 2008, 17 % de la population en Mauricie et au Centre-du-Québec était âgée de 65 ans et plus. Et ça va doubler d'ici 20 ans. Les besoins en santé sont croissants et la réalité est qu'on a des difficultés d'accès. On a la responsabilité de s'occuper des deux millions de Québécois qui n'ont pas de médecin de famille.»



L'Ordre des pharmaciens du Québec veut que ses membres puissent s'occuper de problèmes de santé légers (feux sauvages, rhinites allergiques), prolonger certaines ordonnances, modifier ces ordonnances au besoin, administrer certains médicaments et obtenir des tests de laboratoire.

S'inspirant de ce qui se fait dans plusieurs provinces canadiennes, l'ordre croit que les pharmaciens sont amplement capables de poser ces gestes. Du même coup, on diminuerait le recours systématique à des consultations auprès de médecins.

«En Mauricie et au Centre-du-Québec, il y a 350 pharmaciens répartis dans 75 sites. Donc, il y a de la disponibilité d'heures et de compétence», ajoute Mme Lamarre.

Cette dernière souhaite que le ministre de la Santé, Yves Bolduc, dépose un projet de loi en ce sens dès ce printemps pour une adoption cet automne.