Rappelons que les fils du policier décédé souhaitent obtenir ces négatifs afin de les faire expertiser pour prouver que leur père a été atteint d'une balle au dos, et ne se serait donc pas suicidé mais aurait plutôt été assassiné.
Francis Gobeil soutient de nouveau que la Sécurité publique ne détient pas les négatifs originaux reliés à ce dossier.
«Dans le cadre d'une enquête effectuée au cours des années 80, des reproductions de photos prises en 1969 ont été requises. Afin de s'acquitter de cette demande, le technicien en identité judiciaire a alors dû créer, à partir des photographies au dossier, un négatif 35 mm noir et blanc, appelé «internégatif» duquel les photographies demandées ont pu être reproduites. Ces mêmes négatifs ont été réutilisés à chaque occasion où des reproductions photo ont été requises», souligne le communiqué.
M. Gobeil ajoute que la Sûreté du Québec poursuit son enquête avec l'entière collaboration de son service et que les enquêteurs ont eu accès à tous les éléments au dossier.
Pas suffisant
Pour le fils de Louis-Georges Dupont, Jacques Dupont, cette réponse est loin d'être satisfaisante. Les deux frères Dupont entendent maintenant demander une rencontre avec le maire Yves Lévesque afin de lui exposer tous les documents qu'ils ont en leur possession.
«Par cette déclaration, M. Gobeil renie sa signature. On ne peut pas accepter ça, on ne peut pas se contenter d'une telle réponse. Ils nous combattent en cour depuis quatre ans, pourquoi? Pour quelque chose qui n'existe pas? Pourquoi avoir gaspillé tant d'argent en frais d'avocats pour des négatifs qui n'existent pas», lance M. Dupont.
Ce dernier rappelle qu'un jugement de la Commission d'accès à l'information daté du 6 avril 2009 souligne que «la preuve démontre que l'organisme détient les négatifs des photographies prises sur la scène de crime et qu'il en a tiré des photos déposées devant la Commission».
Cette information avait été tirée d'une note de service datée du 18 septembre 2008 et signée de la main de Francis Gobeil, peut-on lire dans le jugement.
Ce jugement avait toutefois refusé aux frères Dupont une demande de révision pour l'accès à certains documents, puisque «les demandeurs n'ont pas convaincu le soussigné que la communication de ces documents met en cause leurs intérêts à titre d'héritiers», lit-on dans le jugement.
Les frères Dupont contestent actuellement cette décision de la Commission d'accès à l'information et sont en attente du résultat.