D'entrée de jeu, le Bloc s'oppose fermement à l'octroi d'un permis de transport de générateurs de vapeur radioactifs sur le fleuve à l'entreprise ontarienne Bruce Power inc.
Ce projet, a fait valoir la députée bloquiste de Trois-Rivières, Paule Brunelle, n'est pas acceptable socialement. Mme Brunelle estime qu'il n'y a pas de risques à prendre puisque de nombreuses populations dépendent du fleuve pour leur eau potable.
Mais le bilan de consultation touche aussi une multitude d'autres sujets, dont l'érosion des berges du fleuve qui affectent notamment les municipalités de Champlain, Sainte-Anne-de-la-Pérade et Batiscan, rappelle le député de Saint-Maurice-Champlain, Jean-Yves Laforest.
Le Bloc estime que le gouvernement fédéral devrait assumer 3 milliards sur 25 ans pour lutter contre ce phénomène. Il demande la création d'un Fonds de compensation pour les impacts négatifs des changements climatiques de 500 millions $.
Le Bloc, précise M. Bigras, demande aussi «que le programme de protection des rives du Saint-Laurent, interrompu sans raison apparente en 1997 par le gouvernement fédéral, soit remis en place et bonifié.»
«Il y a des citoyens qui nous disent qu'ils n'ont pas les moyens de se doter d'infrastructures pour protéger les berges», précise le député Laforest.
La question de la qualité de l'eau fait aussi partie des préoccupations soulevées lors de la tournée de consultation réalisée auprès de 167 organismes au Québec en provenance des milieux économique, environnemental, communautaire et municipal. Les terrains les plus érodés sont souvent des terrains privés, dit-il.
«Ce que les intervenants nous ont dit, c'est qu'il était important de faire en sorte de réduire les rejets liquides industriels. Étant donné que l'on possède les capacités techniques et scientifiques, il faut aller de l'avant avec les troisième et quatrième phases pour réduire les rejets industriels. On constate également qu'il n'y a que 40 % des eaux usées qui sont désinfectées au Québec. Il y a encore 16 % des populations riveraines au Saint-Laurent qui continuent à rejeter leurs eaux usées dans le fleuve», signale M. Bigras.
«Il faut mettre à niveau le plus tôt possible nos infrastructures d'eaux usées», plaide-t-il. Les municipalités n'ayant pas les reins assez solides pour s'engager dans de tels investissements, «on demande expressément au gouvernement de contribuer plus généreusement au financement des infrastructures d'eaux usées», dit-il.
Plusieurs autres sujets de préoccupation sont mentionnés dans le bilan de consultation, notamment le fait que malgré l'entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent, le gouvernement a abandonné les comités ZIP (zone d'intervention prioritaire) qui ne reçoivent que 75 000 $ par année du fédéral.
Dans la région, on compte deux comités ZIP, soit celui du lac Saint-Pierre ainsi que le comité ZIP Les Deux rives. Chaque comité ZIP compte des priorités d'intervention et exécute un PARE (plan d'action de réhabilitation écologique).