Entrepreneuriat en milieu scolaire: une bonne dose de motivation

Maurice Poudrier, commissaire à la Commission scolaire de l'Énergie, Natasha Jean, pdg du Concours québécois en entrepreneuriat et responsable de l'étude Valoris, et Denis Morin, directeur-conseil en entrepreneuriat à la commission scolaire, ont participé hier au dévoilement des résultats sur les retombées de l'entrepreneuriat en milieu scolaire.

Amélioration de la persévérance des élèves, hausse de l'estime de soi et meilleure motivation pour aller à l'école, voilà quelques-unes des retombées de l'entrepreneuriat en milieu scolaire constatées au sein des écoles de la Commission scolaire de l'Énergie.


La commission scolaire a dévoilé hier les résultats de l'étude Valoris mesurant les répercussions de projets entrepreneuriaux lancés dans ses écoles secondaires. Par cette étude, Valoris a analysé les données de 2009-2010 provenant de plusieurs régions québécoises défavorisées.

La CS de l'Énergie a fourni 64 % de l'échantillonnage québécois, 502 élèves et 29 enseignants faisant partie de cette enquête. Les résultats indiquent que 74 % des élèves disent profiter d'une confiance en soi à la hausse. Les enseignants affirment à une hauteur de 89 % que le projet entrepreneurial augmente la motivation des élèves.



Quelque 90 % des professeurs pensent que l'entrepreneuriat change la perception négative que les élèves avaient par rapport à leur école.

Quatre-vingt-douze pour cent (92 %) des enseignants estiment que le projet entrepreneurial favorise chez l'élève le développement des qualités entrepreneuriales  comme la persévérance, la créativité, le sens des responsabilités et la débrouillardise.

Presque quatre enseignants sur cinq (79 %) croient que la réalisation d'un projet entrepreneurial en classe leur a permis d'atteindre leurs objectifs pédagogiques d'une façon différente.

Toujours selon les résultats de cette étude, l'entrepreneuriat est davantage porteur en Mauricie qu'ailleurs dans la province. Quelque 94 % des enseignants de la Commission scolaire de l'Énergie utilisent l'entrepreneuriat pour appliquer leurs notions scolaires et pour développer les qualités entrepreneuriales de leurs élèves. Au Québec, cette proportion se situe à 57 %.



Denis Morin, directeur-conseil en entrepreneuriat à la CS de l'Énergie, se réjouit de voir que les projets entrepreneuriaux engendrent des retombées dont les effets sont tangibles.

«Les retombées sont plus importantes ici qu'au Québec, qu'on parle de motivation, de développement des qualités personnelles, du goût de venir à l'école. On veut développer les capacités d'entrepreneuriat du jeune. C'est du placement à long terme pour en faire un citoyen plus engagé, plus conscient de son potentiel et qui a le goût de passer à l'action.»

Natasha Jean, pdg du Concours québécois en entrepreneuriat et responsable de l'étude Valoris, croit pour sa part que la mobilisation des acteurs de la communauté a une incidence directe sur les bons résultats affichés par les écoles de la commission scolaire.

«Quand on parle de persévérance scolaire, d'exode des jeunes, les gens d'ici disent qu'il faut agir. Et contrairement à des projets, comme sports-études, qui demandent de l'encadrement, du financement, les projets d'entrepreneuriat touchent les jeunes et ne coûtent presque rien.»