Réagissant à la coupe de subvention de l'ordre de 3,6 millions $ qui a été annoncée à l'École nationale de police du Québec (ENPQ), M. Drouin s'est dit sensible aux préoccupations de l'École et désolé de la situation.
Il considère cependant que beaucoup d'organisations et de gens, subventionnés ou non par l'État, vont devoir subir les conséquences des emprunts importants qui ont été faits par les divers niveaux de gouvernement pour traverser la dernière crise économique. Il croit aussi que l'ENPQ ne fera pas exception à la règle.
M. Drouin estime que le gouvernement du Québec et la société québécoise se sont relativement bien sortis de la crise.
«Évidemment, il y a eu des victimes et dans ce passage obligé, ce sont souvent les plus petits qui écopent le plus», observe-t-il.
Le maire de Nicolet croit cependant que la population devait s'attendre à ce qu'il y ait des suite aux investissements importants qui ont été faits par les gouvernements pour atténuer l'impact de la crise qui a frappé l'ensemble de la planète. Des investissements, dans les infrastructures surtout, qui ont été rendus possibles grâce à des emprunts.
Il est évident, selon lui, qu'on ne peut pas maintenir ce rythme-là indéfiniment. Et que les emprunts, à un moment donné, il faut non seulement les rembourser mais payer aussi les intérêts qui ont couru durant la période d'emprunt.
M. Drouin affirme que la plupart des organisations qui dépendent financièrement de l'État, en tout ou en partie, se sont déjà vu annoncer des coupes dans l'aide qu'ils reçoivent.
La Ville de Nicolet est partenaire avec l'ENPQ dans le centre sportif. M. Drouin croit savoir que le contrat vient d'être renouvelé mais c'est certain, dit-il, qu'il va y avoir des impacts.
«On peut penser, ajoute le maire, qu'il va y en avoir aussi sur la formation des aspirants policiers, de même que sur les personnels qui sont appelés à suivre de la formation continue à l'École, que ce soit sur la manipulation des armes, les photos-radars, etc.»
Prenant l'exemple du poste de la Sûreté du Québec de la MRC de Nicolet-Yamaska, il mentionne qu'il y a presque toujours un membre du personnel, parfois deux, en formation à l'École.
Il s'attend à des augmentations de tarifs à ce niveau et à des répercussions sur le coût de la police au Québec, des répercussions qui se retrouveront, à terme, sur la table des municipalités. Il pense qu'il y aura aussi des impacts sur les MRC et les CLD.
«Ça va se répercuter un petit peu partout», prévient-il.