Plus de logements sociaux demande le FRAPRU

La caravane du FRAPRU était de passage dans les rues de Trois-Rivières hier.

Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dresse un portrait dramatique de la situation du logement social à Trois-Rivières et Shawinigan a un point tel qu'il demande la construction de 960 nouveaux logements du genre à Trois-Rivières et de 370 à Shawinigan au cours de cinq prochaines années.


De passage à Trois-Rivières hier dans le cadre d'une caravane qui visite plusieurs villes du Québec, des représentants du FRAPRU et du Comité de logement Trois-Rivières ont uni leur voix afin de démontrer que la crise du logement n'est pas terminée, et ce, même si la pénurie de logements locatifs qui a fait rage pendant plusieurs années s'est résorbée.

C'est pour cette raison que le FRAPRU demande la construction de 50 000 logements sociaux à l'échelle du Québec en cinq ans, dont plusieurs centaines à Trois-Rivières et Shawinigan.



«Il s'en est construit seulement 567 sur l'ensemble du territoire de la Mauricie au cours des 12 dernières années», mentionne le porte-parole du FRAPRU, François Saillant.

Ce dernier ainsi que les autres membres de la caravane ont également fait part de leurs inquiétudes en ce qui concerne la situation des personnes vivant seules, un phénomène préoccupant qui touche tout particulièrement Trois-Rivières et Shawinigan.

À l'échelle provinciale, les personnes seules constituent 49 % des ménages locataires, tandis qu'ils représentent 55 % à Trois-Rivières et 58 % à Shawinigan.

«Sur 6500 ménages de Trois-Rivières qui sont en situation problématique, 74 % sont des personnes seules. Les politiques gouvernementales ignorent les problématiques que vivent ces personnes. Elles ne sont pas faites pour eux. Par exemple, le plan de lutte du gouvernement en 2004 pour respecter la loi sur la pauvreté et l'exclusion sociale ne tenait même pas compte des personnes seules, mais seulement des familles, et ce, même si on en avait fait une priorité. Le nouveau plan dévoilé en 2010 a également des lacunes. Le gouvernement doit donc agir maintenant», soutient M. Saillant.



Après un passage remarqué à Trois-Rivières, la caravane sera à La Tuque cet avant-midi.

En compagnie des membres du Comité de défense des droits sociaux de La Tuque, les représentants du FRAPRU se rendront au bureau de circonscription de la ministre et députée Julie Boulet afin de lui demander que le prochain budget du gouvernement Charest corrige les lacunes du second plan de lutte à la pauvreté présenté en 2010.