À l'UQTR, la professeure Paule Miquelon du département de Psychologie entend bien élucider les raisons de cette réaction et trouver comment éviter qu'une intention aussi louable que la mise en forme soit ainsi abandonnée.
Spécialisée dans le rôle qu'exerce la motivation dans les comportements de santé, la chercheuse vient de mettre en ligne un questionnaire qui, espère-t-elle, apportera une meilleure compréhension de ce phénomène.
Déjà, dit-elle, la recherche a démontré que la source de la motivation joue un rôle. «Plus la motivation est intrinsèque, plus les gens choississent de faire de l'activité physique par plaisir ou parce que leur santé est importante pour eux et plus ils persévèrent, plus ils maintiennent le comportement en place. Ils n'abandonnent pas», explique-t-elle.
En contrepartie, lorsque les raisons pour faire de l'activité physique sont extrinsèques, c'est-à-dire motivées par la simple apparence ou par des pressions diverses venant des proches ou de la société, par exemple, «à ce moment-là, les gens sont plus susceptibles d'abandonner», explique la chercheuse.
Paule Miquelon veut toutefois trouver les raisons qui font en sorte que certaines personnes réussissent là où d'autres échouent.
La réponse, croit-elle, se trouve dans la planification.
En effet, il ne s'agit pas seulement de décider de faire de l'exercice. «Les nouvelles recherches dans le domaine de l'activité physique démontrent qu'en plus d'avoir une motivation intrinsèque, il faut aussi se faire un plan pour déterminer où, quand et comment» on va faire l'exercice en question, dit-elle.
«Plus les gens font ça, plus ils sont susceptibles de passer à l'action et de maintenir le comportement», explique-t-elle.
«Ma première grande hypothèse c'est que les gens qui sont motivés de façon plus intrinsèque vont faire plus d'activité physique et persévérer plus longtemps tandis que les gens qui font ça par sentiment de culpabilité ou pour le look ne vont pas persévérer», explique-t-elle.
Toutefois, est-ce qu'une planification détaillée de la manière dont une personne concrétisera sa résolution pourrait changer la donne, peu importe d'où émane sa motivation?
C'est ce que Paule Miquelon voudrait découvrir. Pour cela, elle souhaite obtenir la participation d'au moins 150 personnes de 18 à 65 ans au sondage scientifique qu'elle a mis en ligne au http://www.surveymonkey.com/s/activite_physique_uqtr.
Les participants au sondage (qui est anonyme) doivent être des personnes qui ne font pas d'activité physique sur une base régulière en ce moment.
Il faut environ une trentaine de minutes pour compléter le questionnaire en ligne. Un peu plus tard cette année, la chercheuse mettra un nouveau questionnaire en ligne, de 15 minutes cette fois-ci afin de voir comment évolueront les répondants.