Menace de grève dans le transport scolaire

Des chauffeurs d'autobus pourraient débrayer trois jours en avril.

Les quelque 150 chauffeurs d'autobus scolaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec, membres des différents syndicats du transport scolaire affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (CSN) pourraient participer à une grève de trois jours, venant appuyer leurs revendications salariales.


Jacques Forgue, président du secteur scolaire à la FEESP a confié au Nouvelliste que le débrayage de quelques jours n'aurait pas lieu avant le mois d'avril, le temps de compléter toutes les démarches syndicales de consultation.

Réunis à Montréal en assemblée mardi dernier, les délégués syndicaux ont adopté une proposition mandatant leur exécutif respectif d'obtenir un mandat de grève limité devant être déclenchée au moment jugé opportun. Ils ont jusqu'au 18 mars prochain pour obtenir ce mandat.



Les représentants du secteur du transport scolaire de la FEESP-CSN revendiquent une table de négociation avec le ministère de l'Éducation afin de pouvoir débattre de leurs revendications.

Dans un communiqué, la FEESP mentionne que le secteur du transport scolaire milite depuis plus de 10 ans pour revaloriser le métier de chauffeur d'autobus scolaire et pour obtenir de meilleures conditions salaires.

Le syndicat assure avoir mis plusieurs solutions de l'avant au fil des ans. L'attribution des contrats de gré à gré permettant de stabiliser la main-d'oeuvre de même que les enveloppes budgétaires fermées, dédiées au transport scolaire, en sont deux exemples.

En 2006, la FEESP a interpellé le gouvernement pour qu'il ajoute 15 millions $, de façon récurrente, pour améliorer les conditions de travail dans le transport scolaire, mais en vain.



Le Syndicat en transport scolaire a par ailleurs établi une plate-forme salariale que les syndicats locaux ont ensuite adoptée à leur tour en assemblée générale.

Dans le cadre d'une négociation coordonnée, on vise deux objectifs: une garantie de travail de quarante-deux semaines par année et l'obtention d'un salaire de 600 $ par semaine au 1er juin 2010 et indexé par la suite annuellement au coût de la vie.

En contrepartie, les syndiqués seraient prêts à assurer une prestation de travail de 32 heures semaine pour du transport scolaire matin et soir, exclusivement. Au-delà de ces 32 heures, les salariés seraient payés à un taux horaire de 20 $. On demande également que la convention ne puisse être modifiée qu'après entente entre les parties.

Les syndicats du transport scolaire représentent 2500 membres provenant d'une dizaine de régions administratives du Québec tandis que la FEESP-CSN regroupe 55 700 syndiqués.

(Données de 2003-2004)

630 000 écoliers montent dans des autobus scolaires tous les jours



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Ils y passent en moyenne 12,85 à 56,46 minutes par jour

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979 724 km ont été franchis par les conducteurs en une année

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L'âge moyen des conducteurs

est de 48 ans

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Le transport scolaire génère des retombées économiques de

500 millions $ par année

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Les dépenses de transport scolaire s'élevaient à 465 623 997 $ en 2003-2004

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69 commissions scolaires publiques dispensaient du transport scolaire au cours de la même année.