Interrogé en fin de journée hier, le doyen de la gestion académique des affaires professionnelles, Daniel Boisvert, a indiqué qu'aucun étudiant n'avait demandé à être changé de groupe comme la direction l'a offert lundi soir avant le début du cours avec Paul Bellemare.
«Il y a deux cours sur la Psychologie du vieillissement, soit le lundi soir et le vendredi matin. Dans l'autre groupe (celui du vendredi matin) il y a autant d'étudiants que dans le cours de M. Bellemare. Le groupe est donc plein. De plus, on n'aurait pas pu changer les étudiants comme ça en cours d'année. Plusieurs d'entre eux ont déjà un cours le vendredi matin. Ça aurait entraîné des conflits d'horaire», a expliqué M. Boisvert.
Si des étudiants avaient accepté l'option que l'Université leur offrait, un autre chargé de cours aurait donc été engagé afin de donner un cours semblable, et ce, à la même heure le lundi soir.
Paul Bellemare aurait quant à lui continué à enseigner aux étudiants qui seraient demeurés dans son cours.
La présidente du Syndicat des chargés de cours de l'UQTR, Carole Neill, a quant à elle salué la décision de l'Université de maintenir M. Bellemare dans ses fonctions.
«Je considère que l'Université a agi de manière exemplaire. Il y a une différence entre l'enseignement et la thérapie. Par ailleurs, M. Bellemare a d'excellentes évaluations depuis plusieurs années. La preuve, les étudiants sont visiblement à l'aise avec la situation. Ils considèrent que les talents d'enseignant de M. Bellemare prédominent», a affirmé la dirigeante du syndicat dont M. Bellemare fait d'ailleurs partie du comité exécutif à titre de directeur.
Du côté de l'Association générale des étudiants, on se dit un peu surpris qu'aucun étudiant n'ait indiqué vouloir changer de cours. Néanmoins, son attaché politique, François Landry, soutient que l'AGÉ suivra l'évolution de ce dossier de très près.
Il en a d'ailleurs été question lors de la réunion du comité exécutif de l'Association qui s'est déroulée en fin de journée hier.
«Les étudiants sont des gens matures qui ont pris cette décision en connaissance de cause. Mais si un étudiant habité d'un certain malaise décide de déposer une plainte, nous allons le défendre c'est certain», a indiqué l'attaché politique.•
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