Le Monastère du Précieux-Sang revivra

Derek Stern, vice-président aux opérations chez Olymbec, le maire Yves Lévesque et Marc Laliberté, directeur des opérations, ont trouvé du sable sous la neige pour la traditionnelle première pelletée de terre, inaugurant le chantier du Monastère, soit l'ancien Monastère du Précieux-Sang.

L'ex-Monastère du Précieux-Sang, rebaptisé simplement Le monastère par son nouveau propriétaire Olymbec, sera complètement rénové en conservant son cachet historique et prêt à recevoir ses premiers locataires dès l'été prochain.


Olymbec va rénover le monastère en conservant son cachet historique.

On a procédé hier à la traditionnelle pelletée de terre et au dévoilement des grands panneaux publicitaires face au boulevard Saint-Louis, présentant l'immeuble une fois rénové.

Pour l'occasion, le maire Yves Lévesque était même rentré de vacances. Étaient également présents, Derek Stern, vice-président aux opérations chez Olymbec, Marc Laliberté, directeur des opérations et Philippe D'Alcantara, directeur de la construction.



Transformer un monastère de 120 ans en 27 logements n'est pas une mince affaire, surtout quand on se préoccupe du patrimoine architectural.

Le dossier du Monastère du Précieux-Sang a d'ailleurs causé quelques maux de tête aux architectes qui ont mis six mois à arriver à une version finale.

Ces derniers ont dû remettre le projet plus d'une fois sur le métier, compte tenu du fait qu'il était entendu au départ qu'on respecterait l'intégrité extérieure du bâtiment, considéré comme l'un des plus beaux de Trois-Rivières.

L'idée de retirer les deux clochers a donc rapidement été abandonnée même si généralement, en affaires, on évite les références religieuses. Même la cloche est toujours en place.



Les seules concessions à la modernité sont la fenestration et l'ajout de quelques balcons discrets. Les Trifluviens auront aussi sans doute remarqué que le recouvrement de peinture rouge foncé a disparu à l'extérieur pour laisser apparaître la brique datant de la construction du monastère.

L'intérieur par contre, a été entièrement refait et on ne trouve plus trace de la chapelle sinon les fenêtres en ogive. On a pris soin de conserver plusieurs murs de briques et des plafonds d'une hauteur de 10 pieds afin de préserver l'aspect d'origine, ce qui donne à l'immeuble un petit air branché, style Plateau Mont-Royal. C'est d'ailleurs le même type de clientèle qui est visé: jeunes professionnels, petites familles, retraités autonomes.

Cela dit, plusieurs logements ont des particularités architecturales, comme quelques marches menant à une chambre, des fenêtres de formes particulières, etc. Il va se soi que le site offre une vue imprenable sur la ville et le jardin des religieuses.

Deux des appartements du côté gauche de l'immeuble sont aussi dotés d'une grande véranda d'origine, si chères aux religieuses, et qu'on a gardées en l'état avec leurs volets de bois intérieurs, intacts.

L'immeuble comportera une reconstruction moderne, incluant un ascenseur, une insonorisation supérieure assure-t-on (un élément important compte tenu de la proximité de l'autoroute) des cuisines qu'on dit très fonctionnelles de même qu'un contrôle sécuritaire des entrées et des gicleurs.

Un aménagement paysager et un grand stationnement compléteront l'ensemble. On n'exclut pas non plus une autre construction, compte tenu de la disponibilité du terrain de 200 000 pieds carrés.



Le maire Lévesque s'est dit d'avis que la preuve est faite que les gens sont intéressés à revenir habiter le centre-ville ou en proximité, si on leur offre des logements intéressants.

Il a félicité Olymbec de son implication à Trois-Rivières et surtout pour son soucis d'intégrer ses immeubles dans le bâti existant, comme ce fut le cas sur la rue Champflour et la rue des Forges, et ce même si cela suppose des coûts supplémentaires.

M. Stern n'a pas voulu révéler à combien s'élevait l'investissement sur le boulevard Saint-Louis, se contenant de dire qu'il s'agissait de plusieurs millions $. Il a aussi ajouté qu'en ce moment, Olymbec qui compte 28 propriétés à Trois-Rivières investit plus dans cette ville qu'à Montréal, parce qu'elle y trouve un climat d'affaires très favorable.

Rappelons qu'un changement de zonage a été nécessaire afin de permettre la transformation du monastère en logements. Dans le but de contribuer à la mise en valeur du bâtiment, la Ville versera aussi à Olymbec une aide financière de 50 000 $ en vertu du Programme de restauration du patrimoine immobilier.

Deux autres institutions religieuses d'importance ont été transformées en logements à Trois-Rivières: le monastère des soeurs Marie-Réparatrices (La résidence Les Jardins Laviolette) et le Jardin de l'enfance (La résidence Le jardin). Ces immeubles étaient toutefois moins anciens.