Maskinongé et Champlain derrière Pauline Marois

Les associations péquistes des comtés de Maskinongé et de Champlain qui tenaient récemment leur congrès de circonscription et leur assemblée générale se sont rangées derrière leur chef Pauline Marois et n'ont pas remis en question l'article un du programme, refusant ainsi de céder aux pressions d'un groupe de 50 jeunes militants qui souhaitent remettre l'échéancier référendaire à l'avant-plan.


Claude Bourgeois, président de l'exécutif du comté de Champlain a parlé d'un ajout «venant préciser le côté concret de la démarche», mais il a été clair: son association est derrière la stratégie Pauline Marois «et cela, hors de tout doute».

L'ajout se lit comme suit: «À cet égard, le Parti québécois s'engage comme parti et comme gouvernement, à mettre en place une véritable mobilisation populaire axée sur les raisons fondamentales de faire du Québec un pays, soit l'affirmation, au terme d'un long parcours historique, de son identité nationale et de son existence politique».

Même chose du côté de l'Association du Parti québécois dans Maskinongé qui tenait récemment un congrès à Yamachiche.

Robert Gauthier, président de l'exécutif, a bien parlé de discussion autour de l'article un, mais aucune proposition d'amendement n'a été soumise.

«Nous sommes très à l'aise avec la proposition telle qu'elle est là. Nous sommes derrière madame Marois», a-t-il déclaré.

Dans Nicolet-Yamaska, qui tenait son congrès le 7 novembre dernier, Marjolaine Lachapelle, présidente de l'exécutif, a refusé de dévoiler les conclusions des discussions avant mercredi soir.

Toutefois, on sait déjà que le député Jean-Martin Aussant est associé au groupe qui souhaite voir beaucoup plus de détermination en faveur de la souveraineté dans le programme du Parti québécois.

Rappelons que ces congrès ont pour but de permettre aux membres des associations de comté de discuter de propositions d'amendement en vue de bonifier le projet de programme déposé en juin par Pauline Marois. Sept thèmes sont soumis à la discussion.

Robert Gauthier, a fait savoir qu'il fut entre autres question de la nécessité de renforcer l'enseignement de l'histoire et de faire échec au décrochage scolaire, d'accroître la protection des régimes de retraite des travailleurs, de réviser la loi des mines afin d'assurer la souveraineté du Québec sur ses ressources naturelles, d'abandonner la production électronucléaire, de réexaminer le salaire minimum dans le cadre d'un nouveau plan de lutte à la pauvreté, de revoir la fiscalité québécoise dans une optique d'équité et, enfin, de mettre à jour la Loi québécoise sur l'immigration afin de renforcer l'engagement des personnes immigrantes envers les valeurs du Québec.

Le Parti québécois de Maskinongé a aussi profité de l'occasion pour dénoncer «l'inaction et le silence» du député libéral de Maskinongé, Jean-Paul Diamond, dans le dossier de la demande d'enquête publique sur le domaine de la construction et sur les liens avec le financement des partis politiques au Québec.

André Maurais, président du comité exécutif dans Saint-Maurice, a annoncé à son tour un congrès pour le 21 novembre.

On y proposera entre autres un débat sur l'avenir des coopératives au Québec. Il semble par ailleurs que la stratégie référendaire ne sera pas remise en cause là non plus, on soumettra plutôt «un plan d'action pour définir le pays.»

Le 28 novembre, ce sera le congrès du comté de Trois-Rivières.