Solution aux salaires de misère: la fusion?

Le maire de Saint-Luc-de-Vincennes, Jean-Claude Milot, figure parmi les maires les moins bien payés de la région.

Les fusions municipales sont-elles la solution au salaire famélique de certains élus? Le maire de Saint-Luc-de-Vincennes, Jean-Claude Milot, le croit, lui qui figure parmi les maires les moins bien payés de la région: 4000 $ de salaire plus 2000 $ d'allocation.


Pourtant, ses responsabilités sont les mêmes que celles des maires des plus grandes villes, sans compter que, comme tous ses collègues, il n'est pas à l'abri des gros dossiers bouffeurs de temps.

Dans son cas, ce problème s'appelait Compostage Mauricie. Le maire Milot avoue qu'il n'a pas osé compter les heures qu'il a dû consacrer à ce dossier qui l'a mené jusqu'en Cour d'appel.

Un véritable combat de type David contre Goliath qu'il a mené seul, parfois même contre le ministère de l'Environnement, et qui a grugé les finances de sa modeste municipalité de 530 habitants.

En tenant compte de cette saga, son salaire des dernières années, même s'il a été doublé, représente une misère. Pas étonnant qu'il ait du mal à trouver une relève à la mairie.

«J'ai travaillé énormément, plus que tous les autres maires, affirme-t-il. J'y ai passé beaucoup de temps. Et même en doublant mon salaire, j'ai travaillé à un salaire ridicule. Avec les dossiers que nous avons, il va falloir faire quelque chose, parce que personne ne voudra nous remplacer», prévient-il.

En fait, le maire Milot ne voit qu'une solution: une ville, une MRC. Il ne se gêne pas pour dire que selon lui, c'est l'avenir dans la MRC des Chenaux.

«Ça fait longtemps que je le dis, mais il y a encore des maires contre ça. Ça nous aiderait dans une situation comme celle-là. Sans compter les équipements qui pourraient servir à tout le monde.

On pourrait partager les services administratifs au lieu de passer notre temps à chercher des secrétaires ou des directeurs généraux. Nous aurions une administration centrale et les principales personnes (secrétaire, trésorier, directeur général, inspecteur) pourraient compter sur des adjoints, si bien que même en leur absence, tout continuerait à fonctionner.»

Le maire Milot est formel, parfois, il préfère s'occuper d'autres choses que celles de la mairie, comme préparer la prochaine course Défi Mauricie, qui représente la principale activité touristique de Saint-Luc-de-Vincennes.