En matière de rémunération des élus, Trois-Rivières semble avoir un modèle assez restreint, alors que d'autres villes offrent toute une gamme de rémunérations additionnelles pour certaines fonctions occupées par des conseillers.
En mars dernier, le conseil municipal de Trois-Rivières décidait, à la suggestion des conseillers du Groupe des sept, de ne pas augmenter le salaire des élus pour l'année 2010.
Du même coup, le renouvellement d'un règlement qui prévoit l'indexation du salaire et de l'allocation de dépenses était lui aussi relégué aux oubliettes, si bien que le salaire des élus trifluviens pour cette année est le même qu'en 2009.
On ne note pas de grand écart par rapport aux villes comparables. Du moins à première vue.
Parce quand on regarde les rémunérations additionnelles qui sont versées aux élus siégeant sur des comités ou occupant différentes fonctions, dans des villes comme Lévis ou Gatineau, les conseillers trifluviens reculent encore.
À Trois-Rivières, le maire gagne 127 351 $ par année et a droit à une allocation de dépenses de 14 498 $. Le traitement total est donc de 141 849 $, ce qui place la ville derrière les autres grands pôles régionaux comme Sherbrooke, Saguenay, Gatineau ou Lévis.
De peu, mais tout de même derrière. Les villes en question ont toutes une population supérieure à celle de Trois-Rivières, ce qui fait en sorte que le coût per capita du traitement des élus est légèrement plus élevé à Trois-Rivières.
Les conseillers aussi sont parmi les moins bien payés, à 27 748 $ par année, plus une allocation de dépenses de 13 874 $.
Là où le bât blesse, c'est que certains conseillers d'autres villes parviennent à gonfler leur salaire de base - à plus ou moins 30 000 $ selon les villes - jusqu'à 50 000 $ ou 60 000 $ en cumulant des fonctions.
À Trois-Rivières, le maire suppléant Fernand Lajoie reçoit une rémunération supplémentaire pour exercer cette fonction. La Ville verse aussi à son vice-président du comité exécutif une allocation additionnelle de 19 407 $. Cette fonction est aussi occupée par Fernand Lajoie. Les membres du comité exécutif ont aussi droit à une rémunération supplémentaire, établie à 12 938 $ annuellement.
Les seuls autres fonctions «rémunérées» sont celles de membre du c.a. de la Société de transport de Trois-Rivières et de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie.
Les délégués de la Ville au c.a. de la STTR - quatre conseillers - reçoivent chacun 187,35 $ par mois de cet organisme, alors que la présidente, Monique Leclerc, reçoit 964,90 $ par mois, ce qui donne une rémunération additionnelle de plus de 11 500 $ par année.
À la RGMRM, la rémunération de base est de 292,34 $ par mois, plus une allocation de dépenses de 146,17 $ par mois. La Ville y délègue un membre du Conseil.
En comparaison, la Ville de Gatineau offre des rétributions additionnelles au vice-président du comité exécutif (18 450 $), aux membres de ce comité exécutif (16 290 $), au maire suppléant (16 290 $), au président du conseil municipal (10 860 $), au vice-président du conseil municipal (3040 $), au président du comité consultatif d'urbanisme (12 140 $), au président du comité des finances et du budget (9110 $), au présidents d'une commission ou d'un comité (7080 $), au vice-président du comité consultatif d'urbanisme (6070 $), aux membres de ce comité (4050 $), aux membres du comité des finances et du budget (4550 $) et à chaque membre d'une commission ou d'un comité (3040 $). Si un élu gatinois préside le c.a. de la Société de transport de l'Outaouais, il recevra 31 400 $ anuellement de la part de cet organisme.
Notons enfin qu'à Trois-Rivières, présentement, tous les postes faisant l'objet d'une rémunération additionnelle (exécutif, STTR, RGMRM) sont occupés par des conseillers ne faisant pas partie du Groupe des sept.