La direction a rencontré les enseignantes et ces étudiantes inscrites en techniques d'éducation à l'enfance lundi matin.
La directrice des études, Sylvie Le Sieur, voulait ainsi obtenir la version des deux parties concernées dans cette histoire.
«À la suite de la rencontre, j'ai révisé les politiques et les règlements dans la charte des droits et des responsabilités de l'étudiant. Je veux prendre le temps de voir tout ça avant de prendre une décision finale.
Je ne voulais pas que les étudiantes et les enseignantes soient en contact tant que je n'aurai pas pris une décision. Donc, j'ai demandé aux étudiantes de ne pas se présenter à leur cours cette semaine, un cours seulement.»
Ladite décision devrait être rendue au cours des prochains jours, possiblement demain.
La direction de l'école se base sur le règlement numéro 4 concernant l'ordre et le bon fonctionnement au sein du collège.
Ces règlements sont connus des étudiants, soutient Mme Le Sieur, et ils font partie de l'agenda de chacun d'entre eux.
Mais cette fois, on assiste à une cause impliquant des propos tenus non pas de vive voix, mais par le biais d'un réseau social, en l'occurrence Facebook.
«C'est une première au collège. Il va falloir faire une certaine prévention auprès des jeunes, car les réseaux sociaux, c'est assez récent», convient Mme Le Sieur, qui ne veut pas dévoiler le contenu exact des propos.
Si jamais la direction considère les propos comme étant irrespectueux, les étudiantes s'exposent à différentes sanctions.
L'AGÉ conteste
L'Association générale des étudiantes et des étudiants du Collège Shawinigan conteste ce retrait des étudiantes auprès du protecteur de l'étudiant de l'école.
«La direction ne respecte pas le règlement numéro 4. Les étudiantes auraient dû recevoir une réprimande verbale et écrite avant d'être expulsées de leur cours», confie Pierre Huot, coordonnateur de l'AGÉ.
De toute façon, M. Huot considère qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat avec cette histoire.
«La plainte vient du syndicat des enseignants. Mais selon moi, c'est du langage qu'on entend tous les jours. Je ne vois pas de gravité dans ça, c'est une question d'interprétation. Jamais le nom de famille des enseignantes n'est mentionné. Et les enseignantes ne sont pas des amies Facebook de ces étudiantes. C'est une tempête dans un verre d'eau», croit M. Huot.
L'AGÉ a hâte de connaître le verdict final de la direction dans ce dossier.
Si la décision ne satisfait pas l'association, cette dernière n'a pas l'intention de baisser les bras. Elle fera appel au service du contentieux de la Fédération étudiante collégiale du Québec.
«Les étudiantes sont stressées. Elles vivent ça difficilement. Ça sort dans les médias. C'est très dur», mentionne M. Huot.
Du côté du syndicat des enseignants, on préfère ne pas commenter le dossier.