Facebook: «Les gens ne sont pas toujours conscients de l'impact de leur propos»

Plusieurs institutions scolaires de la région ont une politique en ce qui concerne Facebook.

Le Collège Laflèche sait par où passe la direction du Collège Shawinigan. L'institution privée de Trois-Rivières a été confrontée à un dossier de commentaires désobligeants diffusés par une étudiante sur sa page Facebook.


Le cas s'est passé au cours de l'année scolaire 2009-2010. L'étudiante a tenu des propos peu élogieux envers les membres d'un département du collège. Et la direction l'a appris.

«Elle livrait ses états d'âme, ses émotions à chaud sur ce qu'elle venait de vivre avec le programme. Mais elle était amie de la page du collège et c'est comme ça que je l'ai vue», mentionne Steve Renaud, agent de communication du collège.



La page Facebook du Laflèche fait l'objet d'une veille stratégique. On vérifie si tout ce qui se dit conserve un niveau de langage respectueux.

«On ne laisse pas aller une situation du genre. On rencontre l'étudiant dès le départ. Dans ce cas, on a expliqué à l'étudiante les conséquences des propos qu'elle a tenus. Elle a signé une entente disant qu'elle ne recommencerait plus, mais elle n'a pas été sanctionnée. Et elle s'est excusée», ajoute M. Renaud.

Le Collège Laflèche a un code de vie soulignant notamment l'importance d'avoir des rapports teintés de respect entre les étudiants et le personnel.

Devant la popularité grandissante des réseaux sociaux et des différents modes de communications, le collège songe à établir une politique d'utilisation de ces outils de communication à l'intérieur de ses murs.



Cette politique sera assortie de règlements venant gérer le contenu des messages véhiculés afin de s'assurer que les propos sont respectables.

«C'est du savoir-être qu'on enseigne aux étudiants, dit M. Renaud. On leur fait prendre conscience de faire attention aux mots utilisés. Les gens ne sont pas toujours conscients de l'impact des propos tenus sur Facebook. C'est public, on est constamment surveillé.»

Cette nouvelle politique devrait être mise en application au cours de l'hiver.

Du côté du Cégep de Trois-Rivières, on n'a jamais eu à faire face à ce genre de situation. Mais tout ce qui est diffusé sur la page Facebook du collège est vérifié.

«Quand le cégep écrit sur Facebook, on regarde les commentaires pour voir s'ils sont appropriés. Par contre, pour un étudiant qui a son compte privé sur Facebook, on n'a pas les outils pour le retracer», affirme Isabelle Bourque, coordonnatrice du service des communications au cégep trifluvien.

Cette maison d'enseignement possède ses propres règlements sur les comportements acceptés. Rien n'est spécifique aux réseaux sociaux. Mais Mme Bourque indique que le collège regarde le tout attentivement.