Une ruée d'architectes pour l'amphithéâtre

Les architectes ont fait le tour du terrain où sera implanté l'amphithéâtre.

L'omniprésence de l'eau autour du site de Trois-Rivières sur Saint-Laurent sera une source d'inspiration pour les architectes intéressés par le concours pour l'amphithéâtre.


Michel Jutras, directeur des arts et de la culture de Trois-Rivières, et Philippe Drolet, conseiller professionnel du concours d'architecture pour l'amphithéâtre, ont accueilli hier plus de soixante architectes venus d'un peu partout au Québec. Selon ce dernier, une tournée des lieux était de mise pour les inspirer dans leurs travaux.

«C'est la grande majestuosité ici. Plusieurs pays voudraient un site comme celui-là. C'est un atout que Trois-Rivières a et il faut que ce soit vivant, que les gens aient le goût de le fréquenter, car il n'y aura pas toujours des spectacles.»

Mario Saint-Laurent est architecte à Trois-Rivières. Selon lui, le site de Trois-Rivières sur Saint-Laurent a tout ce qu'il faut pour abriter un amphithéâtre de qualité.

«Il y a de la grandeur dans tous les sens du terme. Je vois un «landmark». L'amphithéâtre est un bon élément pour développer l'image de marque de Trois-Rivières. Et c'est un peu «glamour», avec les spectacles, et c'est très intéressant.»

Frédéric Bilodeau voit aussi beaucoup de potentiel pour ce projet. Ce stagiaire en architecture de Québec est inspiré par les sentiments de paix qui se dégagent du lieu baigné par le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saint-Maurice.

«On pourrait appeler ça la place des confluences, car c'est la confluence de la vie industrielle, du centre-ville, de la banlieue qui n'est pas très loin.»

Claude Fugère, architecte de Québec, apprécie l'espace dont le projet bénéficie.

«Le projet est visible sur presque 270 degrés. J'aime la proximité de l'eau et aussi du centre-ville.»

Normand Hudon a aussi accroché sur l'omniprésence de l'eau.

«Il y a un beau potentiel: la valeur du site, sa relation avec le fleuve et la rivière. C'est hors du commun. Dans toutes les villes, ce sont des sites privilégiés», raconte cet architecte de Québec.

Tous les architectes rencontrés sont d'accord sur le fait que le budget de 30 millions $ alloué à l'amphithéâtre est suffisant pour réaliser une belle infrastructure.

«Il y a moyen de faire quelque chose avec 30 millions $. Mais ça se peut que les attentes soient pour un amphithéâtre de 50 millions $», prévient toutefois M. Hudon.

Les projets à ce concours devront être déposés le 18 novembre. Le comité de sélection entrera ensuite en scène.

«On a beaucoup de félicitations par rapport au type de concours: c'est anonyme, les jeunes architectes ont autant de chances que les grandes firmes. C'est un concours d'idées, on veut l'idée la plus intéressante et c'est ce qui soulève l'enthousiasme», analyse Michel Jutras.

«On veut le projet qui aura trouvé le meilleur équilibre entre le technique, le fonctionnel et l'esthétique. Et on veut sentir que le projet est construit ici et pas ailleurs, selon le paysage particulier», ajoute M. Drolet.

La sélection des trois finalistes sera faite les 22 et 23 novembre. La prestation des finalistes débutera le 14 décembre et la date de dépôt des projets est fixée au 24 février.

Le dossier retenu pour l'amphithéâtre sera annoncé au début du mois de mars.