Il invite de façon pressante les Québécois à retrouver leur fierté et leur dignité en se lançant dans un vaste programme d'exploitation des richesses naturelles qui les libérerait de la péréquation canadienne.
Le chef adéquiste a fait cette déclaration hier, en marge du caucus des députés de son parti qui se tient encore aujourd'hui à Bécancour. Il avait tenu des propos similaires devant les sympathisants de son parti, la veille, lors d'une activité de financement à Trois-Rivières.
Répétant qu'il est honteux de vivre aux dépens des autres provinces, il presse les Québécois de se donner les moyens de leurs ambitions, en exploitant les mines, le gaz naturel et le pétrole qui leur appartiennent.
Évoquant Robert Bourassa, il exhorte la population à ne pas laisser les lobbies environnementaux prendre les décisions concernant le développement des richesses naturelles.
«Croyez-vous qu'on aurait pu faire la Baie James aujourd'hui en écoutant les verts? Jamais! tonne le chef adéquiste. Et où serons nous aujourd'hui sans la Baie James?».
Deltell estime que si le Québec est une province économiquement pauvre, c'est la faute des gouvernements libéraux et péquistes qui se sont succédé depuis les années 1970.
«Il faut se retrousser les manches et se donner un élan de fierté. Nous dormons sur nos richesses naturelles. Ce sont des milliards de dollars et des centaines de milliers d'emplois», note-t-il.
Ce dernier a ajouté qu'il ne fallait pas avoir peur du nucléaire et que le Québec devait exploiter aussi ses ressources en uranium même si elles sont moins riches que celles de l'Alberta.
«Le nucléaire, ça sert aussi à sauver des vies et combattre le cancer, a-t-il martelé. Et nous en avons besoin. Il faut donner toute l'information aux gens pour qu'ils comprennent bien», a-t-il confié, tout en assurant que la proximité de la centrale nucléaire Gentilly-2 n'avait pas de lien avec le choix de Bécancour pour tenir son caucus.
Le gaz de schiste et le pétrole
Le chef adéquiste a beaucoup parlé de développement dans le respect des citoyens et des municipalités, entre autres dans le dossier du gaz de schiste où la technologie a beaucoup évolué, assure-t-il.
«Tout repose sur une information juste. Il faut que ça se fasse correctement. Malheureusement, on a vu des dérives récemment et je comprends que des gens tapent du pied. Mais-il-faut-le-faire!»
Sur la question de l'exploitation pétrolière, il accuse le gouvernement Charest de se traîner les pieds dans le dossier du gisement pétrolier Old Harry, près des Îles-de-la-Madeleine, dans le golf du Saint-Laurent, alors que Terre-Neuve a déjà conclu des ententes et s'apprête à créer de la richesse chez elle en exploitant des puits.
La rentrée
Le chef adéquiste a rappelé par ailleurs qu'à la rentrée parlementaire les priorités de son parti porteront sur la question d'une enquête publique sur l'industrie de la construction, sur les projets de loi restés en plan traitant de l'éthique et du financement des partis politiques, de même que sur l'état des finances publiques et l'avenir économique du Québec.
Il a dit espérer lui aussi que le ton des débats changera à l'Assemblée nationale, conscient que les jeunes, tous partis confondus, en ont assez des chicanes partisanes.
«Mais quand il est question d'éthique, le ton monte», constate-t-il.
Nouveaux visages
Le chef adéquiste a par ailleurs confié que la reconstruction de l'ADQ passait non seulement par ses membres les plus anciens mais aussi par de nouveaux visages, et il a assuré en avoir vu lors de son passage dans la région.
Il s'est dit satisfait de l'activité de financement tenue dimanche à Trois-Rivières.
Aujourd'hui, le caucus adéquiste devrait aborder des questions d'ordre régional.