Julie Boulet défend le projet de Gentilly-2

La ministre responsable de la région Julie Boulet croit fermement que le projet de réfection de la centrale Gentilly-2 a sa raison d'être et dénonce la position du député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, dans ce dossier.


«On ne veut pas plus de nucléaire au Québec, mais tant qu'à fermer la centrale au même prix (1,9 milliard $), ce serait important de conserver l'expertise», déclare la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale.

La députée de Laviolette a voulu réagir aux propos «assez ordinaires», dit-elle, tenus dans nos pages hier par le député péquiste Jean-Martin Aussant, à la suite de l'annonce du report des travaux de réfection de la centrale.



Celui-ci s'est dit conforté dans ses convictions de savoir qu'Hydro-Québec mettait les travaux en veilleuse jusqu'en 2012.

«On pourrait faire tellement mieux avec cet argent. Le nucléaire coûte trop cher pour ce que c'est. (...) On n'en n'a tellement pas besoin», a-t-il notamment affirmé.

En réponse à M. Aussant, qui souligne que le nucléaire ne représente que 3 % du réseau d'Hydro-Québec, Julie Boulet pense qu'il «est important de garder une diversité dans l'offre énergétique du Québec». Avec une énergie «verte» et «peu coûteuse», rappelle la ministre, aussi minime soit-elle.

Cette dernière rappelle que la réfection de la centrale Gentilly-2 permettra de doubler ses 800 emplois actuels et de maintenir ses activités pendant les 30 prochaines années, rapportant du même coup 800 M$ de retombées économiques dans la région et 600 M$ à la grandeur de la province.



Contrairement à M. Aussant et Sylvain Gaudreault, porte-parole du Parti québécois en matière d'énergie, qui laissent tous deux entendre que ce retard occasionnera des frais, voire des dépassements de coûts, Julie Boulet signale que selon Hydro-Québec, les coûts demeureront les mêmes.

Rappelons que la société d'État a confirmé lundi qu'elle repoussait de 2011 à 2012 le début des travaux de réfection de la centrale Gentilly-2.

Cette décision fait suite à la révision des échéanciers de réfection en cours auprès des centrales de type CANDU de Point Lepreau au Nouveau-Brunswick et de Wolsong, en Corée du Sud.

Hydro-Québec assure qu'elle pourra ainsi bénéficier d'un retour d'expérience par rapport aux deux autres centrales, tandis que les activités régulières d'exploitation dans la région ne seront pas affectées par le report.