Amuseurs publics: «Le gros succès, c'est la température»

Bouclette la fée des bulles fait partie des amuseurs qui ont animé le parc des Chenaux tout au long du week-end.

Après avoir subi les foudres de Dame Nature l'an dernier, les organisateurs du Mondial des amuseurs publics ont été choyés cette année. Les festivaliers ont donc été au rendez-vous pendant les quatre jours de l'événement.


Le président du festival qui anime le parc des Chenaux du secteur Cap-de-la-Madeleine à la fin juillet depuis maintenant 19 ans, Claude Alarie, avait bien meilleure mine qu'à pareille date l'an dernier lorsque Le Nouvelliste l'a rencontré hier après-midi.

Bien qu'il se dise très satisfait des spectacles qui ont été présentés, le président précise que la réussite d'un événement comme le sien est tributaire de la température, et ce, peu importe la qualité de la programmation.



«Le gros succès, c'est la température. Tu as beau faire un gâteau et mettre tous les ingrédients dedans, si ton four ne chauffe pas, ton gâteau ne lève pas. Le soleil a été là tous les jours, alors les gens sont là. Ça fourmille partout», a-t-il affirmé sur un ton qui permet de conclure que l'homme a vécu de bons moments au cours des derniers jours.

Et même si les chiffres concernant l'achalandage ne sont pas encore disponibles, le président se permet d'avancer que l'édition de cette année constitue l'une des meilleures depuis la naissance du Mondial des amuseurs publics (MAP).

«Les éditions avec Éric Lapointe et Marie-Chantal Toupin ont été de bonnes éditions et je pense que celle-ci ressemble à ça. Le parc était pratiquement plein jeudi soir avec Dominic et Martin. Hier (samedi) pour le spectacle de Peter MacLeod, le parc craquait. À 16 h, il n'avait déjà plus une place pour les gens qui voulaient aller porter leur chaise devant la grande scène. Et ce qui nous a surpris, ce ne sont pas les ventes de passeports pour le week-end lors de la prévente, mais bien celles de bracelets d'une journée. On a eu la preuve que les gens ont le réflexe de sortir lorsqu'il fait beau. Ils attendent à la dernière minute, même si c'est le même prix pour une journée que pour un passeport», a observé M. Alaire.

Le président est d'autant plus satisfait que le MAP a finalement trouvé son identité propre. On se rappellera que les organisateurs avaient décidé en 2009 d'abandonner la présentation de spectacles de grands noms de la chanson québécoise afin de se concentrer sur les amuseurs publics et les arts du cirque.



Cette décision avait été quelque peu critiquée, ce qui a poussé M. Alarie et son équipe à intégrer un plus grand nombre de spectacles d'humoristes à la programmation cette année. Cette décision, qui est en accord avec celle qui a été prise l'an dernier selon le président, a plu aux festivaliers.

«On s'était dit l'an dernier que ça serait une bonne chose d'aller en lien direct avec notre créneau pour nos spectacles des soirées. Mais on s'est rendu compte que ce n'est pas vraiment ce que les gens voulaient. Quand tu organises un événement, tu ne le fais pas pour toi, mais pour les autres. On se faisait dire d'aller chercher des humoristes. On en avait déjà, mais à plus petite échelle. On a respecté ce que les gens demandaient et on se démarque des autres festivals en respectant notre créneau», a-t-il conclu.